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Clap de fin pour les sacs en plastique dans les boulangeries. Qu’en sera-t-il du reste?

Le Fonds Mondial pour la Nature (WWF Tunisie) a salué, ce jeudi, la décision du ministère de l’Environnement, d’interdire l’utilisation de sacs en plastique à usage unique dans les boulangeries, et ce, afin de réduire les déchets plastiques et de protéger l’environnement.

Ila  souligné que cette  décision commande à toutes les boulangeries en Tunisie  de cesser  d’utiliser des sacs en plastique à usage unique et de fournir aux consommateurs une alternative, tels que des sacs réutilisables ou des sacs en papier, encourageant, entre autres, les Tunisiens à apporter leurs propres sacs réutilisables, lors des achats de pain.

L’organisation estime, en outre, que la réduction de la pollution plastique est capitale afin de protéger les océans et la faune, soulignant que l’utilisation des sacs réutilisables ou des alternatives durables, pourrait contribuer à réduire considérablement, l’impact du plastique sur la planète.

En effet, les sacs en plastique sont totalement interdits dans toutes les boulangeries tunisiennes à partir du 1er ramadan, en vertu d’accords de partenariat, signés le 17 mars courant, entre le ministère de l’Environnement, la chambre syndicale des boulangeries, (UTICA), et le groupement professionnel des boulangeries modernes, (CONECT).

L’interdiction des sacs en plastique n’a jamais été effective en Tunisie, bien qu’elle soit exigée par la loi depuis 2020 en Tunisie, en vertu du Décret gouvernemental n° 2020-32 du 16 janvier 2020, fixant les types de sacs plastique dont la production, l’importation, la distribution et la détention sont interdites sur le marché intérieur.

Les effets délétères des sacs en plastique

Plus besoin de rappeler que le plastique ne convient pas pour l’emballage du pain.  Les sacs sont, en effet,  trop fins et se déchirent rapidement, en particulier lorsque le pain est chaud.

Il a été démontré, d’autre part, que les produits chimiques composant les sacs et sachets en plastique sur la santé peuvent provoquer entre autres, certains types de cancers, une augmentation de stockage des graisses dans le corps, ainsi qu’une augmentation de la résistance d’insuline liée au diabète.

Car les SPJ réagissent avec le contenu, en particulier en présence de chaleur en produisant des composés chimiques toxiques et cancérigènes.  Et ces SPJ très étanches ne permettent pas à l’humidité du pain de s’évaporer, et conduisent ainsi, à un pain élastique et humide. La meilleure manière de conserver le pain serait sans doute le papier Kraft ou celui en toile, autrement appelé « Tote Bag ».

Mais comment le pain va-t-il être servi dorénavant ? Ce sera la tâche partagée entre les clients et les 5.000 boulangeries (dont 3 500 subventionnées et 1 500 modernes), qui proposent environ 10 millions d’unités (de pain), et offrent chaque jour environ 5 millions de sachets en plastique, selon des données fournies à l’occasion de la signature des conventions avec les deux syndicats.

Une dépense inutile

Les principaux concernés eux, à savoir les professionnels du secteur, seraient ravis de la mesure prise. On rappelle que le sac en plastique les débarrasse, en effet, d’une dépense inutile, en plus des dix millimes qu’ils  retenaient sur la baguette (vendue 200 millimes au lieu de 190), ainsi que les 20 millimes sur le grand pain (vendu, parfois, à 250 au lieu de 240).

En fait, deux options qui s’offrent : soit autoriser l’utilisation du sac à pain publicitaire (spp), mais dans ce cas, les frais seront pris en charge par la société qui fera de la publicité. Celle-ci va approvisionner gratuitement la boulangerie en sacs papier comportant le message publicitaire imprimé.

Ou bien il faudrait sensibiliser les consommateurs à apporter leur propre sac, et c’est peut-être l’alternative qui s’avère la mieux pratique, étant donné qu’elle est déjà pratiquée dans les supermarchés.

Cependant, le trésorier de la chambre nationale des boulangeries, Sadok Haboubi, intervenant, ce vendredi 24 mars 2023,  sur une radio locale,   a estimé qu’il s’agit d’une décision hâtive, soulignant que plusieurs boulangers n’ont pas été informés. « Cette décision est le fait du vice-président de la chambre des boulangeries à Tunis et concerne, par conséquent, la capitale seulement», a-t-il précisé. Et d’ajouter que les autorités de tutelle devraient proposer une alternative.

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