AccueilMondeElections en Turquie : L'extrême droite pourrait influencer le prochain mandat

Elections en Turquie : L’extrême droite pourrait influencer le prochain mandat

Les électeurs turcs sont appelés à départager Erdogan et son adversaire Kemal Kiliçdaroglu dimanche prochain pour le second tour de l’élection présidentielle

Recep Tayyip Erdogan se rapproche de sa réélection. Il devance son adversaire, Kemal Kiliçdaroglu, de plus de trois points, à trois jours du second tour de l’élection présidentielle en Turquie prévu dimanche. Peu importe le dénouement, cette campagne aura été marquée par un discours de plus en plus assumé, celui de l’extrême droite.

S’il est élu, il est probable qu’Erdogan devra alors « gérer l’extrême droite de manière subtile, sans jamais la brutaliser mais sans les laisser prendre toute la place non plus », analyse le chercheur.Adel Bakawan  qui ne prédit pas pour autant un durcissement de la ligne politique de l’actuel chef de l’Etat. « Confortablement réélu, il se présentera comme un rassembleur, respecté à l’intérieur et à l’extérieur, avec la volonté d’apaiser la société turque », avance le spécialiste selon qui « on sera davantage dans la continuité. »

L’extrême droite en ressortira certainement plus forte et peut prendre du poids à la suite de cette élection. Dans un pays qui rame économiquement, où le coût de la vie est très cher, pourquoi cette préoccupation nationaliste est-elle si partagée dans la société ? Plusieurs aspects peuvent l’expliquer, avec en premier lieu la présence massive de réfugiés syriens, « un élément fondamental » du discours d’extrême droite, selon Adel Bakawan. Par ailleurs, l’Etat turc a construit un « discours autour d’un ennemi au bord du pays, le PKK, considéré comme terroriste et comme une menace pour la sécurité nationale », explique le spécialiste.

Enfin, le contexte du Moyen-Orient dans son ensemble joue également un rôle, notamment depuis l’accord historique entre l’Iran et l’Arabie saoudite « pour renforcer la région sur un modèle autoritaire, très loin de la démocratisation du Moyen-Orient », ajoute Adel Bakawan. « Dans cet environnement, la société turque est très sensible au discours nationaliste, la politique d’Erdogan n’est pas un modèle de démocratie, de liberté d’expression et de respect des droits humains, c’est un modèle qui correspond à ce Moyen-Orient autoritaire qui se dessine », poursuit-il. Et avec le président sortant, « on aura un Moyen-Orient cohérent qui part pour des années d’éloignement avec les droits humains, les libertés et la démocratie. »

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