Le Bureau exécutif du mouvement Ennahdha est prêt à des pourparlers sur la formation du gouvernement avec tous les partis politiques concernés, avec en tête le nouveau président de la République Kais Saied.
Les observateurs, cités samedi par le quotidien « Achark al-Awsat » paraissant à Londres, y ont vu un aveu d’Ennahda, qui a entamé voici deux semaines des consultations avec les partis candidats pour rejoindre le gouvernement, qu’il est prêt à renoncer à ses conditions antérieures.
Au cas où Ennahda manquerait à garantir les accords relatifs à la formation du gouvernement (d’une manière qui assure la majorité parlementaire de 109 sur 217), il en réfèrera à Kais Saied pour relancer les négociations.
La Constitution tunisienne permet au président de la République d’intervenir dans le processus de formation en s’en informant et en consultant le chef du gouvernement au sujet des candidats, notamment les ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
Selon certaines fuites relayées par Achark al-Awsat, Ennahda pourrait renoncer à sa condition de nommer un des siens à la tête du gouvernement. Cependant, cela pourrait être une « étape tactique » pour permettre la nomination du chef du mouvement Rached Ghannouchi au perchoir du parlement.
En ce qui concerne la formation du nouveau gouvernement, Ennahdha a exhorté ces derniers jours le Mouvement Echaab (16 sièges parlementaires) et le courant démocratique (22 sièges parlementaires) à entamer les pourparlers sans conditions préalables.