AccueilLa UNEFace à la flambée des prix, le consommateur trinque!

Face à la flambée des prix, le consommateur trinque!

A l’ère où la Tunisie tente de se dépêtrer  de  sa plus grande crise, ses citoyens s’interrogent sur leur sort. Ils se battent pour une brique de lait, sont confrontés à des pénuries répétées de pain ; ils s’indignent de la flambée des produits alimentaires (et pas que) qui s’accélèrent à la vitesse de la lumière, mais n’en demeurent pas moins obligés de les acquérir, car, après tout, ils n’ont guère le choix.

C’est que le pays va mal et sait que tel est son cheminement, mais  s’accroche à un miracle dont il ignore quand il viendra,   tout en sachant  que ledit espoir n’est pas adossé  à des moyens pour protéger ces citoyens. Il manque de ressources certes, mais fait la sourde oreille.

Mais  ce qui hérisse le plus le consommateur, c’est de voir les vendeurs fixer  leurs propres prix : le prix du kilo de pommes de terre s’élève à 2700 millimes, les tomates à 2000, l’huile végétale à 8000 le litre, sans oublier le paquet de beurre de 200g à 5000. Du jamais vu…ni vécu.

Résultat,  cela va de mal en pis. Car lorsqu’on voit que le kilo de mandarines revient à 5000 millimes, dans un pays censé être producteur et exportateur, on se demande si les vendeurs ne se prennent pas pour  ce qu’ils ne sont pas, imposant leurs prix comme bon leur semble.

Pour en parler davantage, African Manager a interrogé Lotfi Riahi, président fondateur de l’organisation tunisienne d’information des consommateurs, sur ce nouveau cataclysme que vit le pays.

« Bras de fer » entre l’Etat et les producteurs !

La structuration des prix s’est dirigée à hauteur de 80% vers le chemin du prix libre. Le ministère du Commerce ne contrôle que les 11 produits encadrés, dont l’eau minérale, qui serait, selon Riahi, au prix de 8000 millimes le pack s’il n’était pas contrôlé.

En effet, tout devrait être contrôlé, et il n’y a, logiquement, aucune raison pour augmenter les prix, dans la mesure où il n’a pas de hausse de carburants ou autre.

« Il y a un bras de fer qui se joue entre les producteurs et l’Etat, car ce dernier ne règle pas les arriérés au titre de la compensation, cela laisse donc le terrain libre aux producteurs d’imposer leur propre prix », a-t-il indiqué.

Bien entendu, dans ce cas, la seule victime est le citoyen tunisien, qui en paie les frais. Le responsable a souligné que les grandes surfaces réalisent une marge bénéficiaire brute pouvant atteindre 70% (une marge bénéficiaire arrière avec une marge bénéficiaire avant). Selon lui, les lois mises en place sur le barème ont permis aux grandes surfaces d’être un acteur essentiel dans la fixation des prix et la politique de commercialisation en raison de la position dominante qu’elles occupent dans les circuits de distribution.

Pas de pénurie, seulement une maintenance de matériel

Le phénomène de la pénurie des boissons gazeuses est, selon Riahi, un mobile pour l’entretien du matériel et des machines dans les usines de production.  « Il n’y a eu aucune pénurie du sucre. Il y a eu, certes, une baisse de production, mais pas au point d’en créer un fait complexe autour », a-t-il ajouté. Le pays part à la dérive et toutes les classes sociales sont dans le même bateau.  Quelle issue faudra-t-il  appeler de ses vœux ?

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