Le volume d’aide qu’Israël a commencé à autoriser dans la bande de Gaza ravagée par la guerre est loin d’être suffisant et constitue « un écran de fumée pour prétendre que le siège est terminé », a déclaré mercredi l’organisation humanitaire MSF.
Israël est soumis à une forte pression internationale pour qu’il abandonne sa campagne militaire intensifiée à Gaza et qu’il autorise l’entrée de l’aide dans le territoire, où les agences humanitaires affirment qu’un blocus total a provoqué de graves pénuries de nourriture et de médicaments.
« La décision des autorités israéliennes d’autoriser une quantité ridiculement insuffisante d’aide à Gaza après des mois d’un siège hermétique indique leur intention d’éviter l’accusation d’affamer les habitants de Gaza, alors qu’en fait ils survivent à peine », a déclaré Pascale Coissard, coordinatrice d’urgence de Médecins sans frontières (MSF) à Khan Younis, à Gaza.
« L’autorisation actuelle de 100 personnes par jour, alors que la situation est si grave, est tout à fait insuffisante », a déclaré MSF dans son communiqué.
« Pendant ce temps, les ordres d’évacuation continuent de déraciner la population, tandis que les forces israéliennes continuent de soumettre les établissements de santé à des attaques intensives ».
L’ONU a annoncé lundi qu’elle avait été autorisée à envoyer de l’aide pour la première fois depuis qu’Israël a imposé un blocus total le 2 mars, provoquant de graves pénuries de nourriture et de médicaments.
Israël a déclaré que 93 camions étaient entrés dans la bande de Gaza depuis Israël mardi, mais les Nations unies ont affirmé que l’aide avait été bloquée.