Face à l’avancée foudroyante de l’Etat Islamique et à l’incapacité des forces gouvernementales à la stopper dans un pays miné par les divisions, les pressions internes et internationales se sont accrues sur l’ex-premier ministre Nouri al-Maliki, pour le pousser à céder le pouvoir.
Ses détracteurs l’accusent d’avoir alimenté le chaos, surtout la montée en force des jihadistes, en menant une politique autoritaire excluant la minorité sunnite dans un pays majoritairement chiite.
Lâché par ses alliés américain et iranien, des membres de son propre bloc chiite et la plus haute autorité religieuse chiite du pays, Nouri al-Maliki a annoncé jeudi soir qu’il renonçait à un 3e mandat, cédant le pouvoir au Premier ministre désigné Haïdar al-Abadi, membre du même bloc politique appelé à former un gouvernement d’union.
La décision de Maliki a été qualifiée de « grand pas en avant » par les Etats-Unis et de « pas historique » par l’ONU.