Israël a le droit d’annexer « une partie » de la Cisjordanie occupée, a affirmé samedi l’ambassadeur américain dans l’Etat hébreu, des propos susceptibles de renforcer l’opposition des Palestiniens à un plan de paix de Washington que les Etats-Unis n’ont pas encore dévoilé.
« Sous certaines circonstances (…) je pense qu’Israël a le droit de conserver une partie, mais pas toute, de la Cisjordanie », territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans, a déclaré l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, dans une interview publiée samedi dans le quotidien américain New York Times.
Aucune date n’a encore été fixée pour l’annonce du plan de paix amérocain, mais il ne devrait pas répondre aux principales revendications des Palestiniens, comme l’instauration d’un Etat souverain. La Maison Blanche a prévu de présenter les 25 et 26 juin à Bahreïn le volet économique du plan. « La dernière chose dont le monde a besoin c’est d’un Etat palestinien défaillant entre Israël et la Jordanie », a affirmé Friedman, ajoutant: « Nous comptons sur le fait que le bon plan au bon moment recevra la bonne réaction ».
Soutenant avec ferveur les colonies israéliennes, Friedman a également déclaré que le plan de paix américain était destiné à améliorer la qualité de vie des Palestiniens, mais sans procurer de « résolution permanente du conflit ». L’ambassadeur a précisé que les Etats-Unis collaboreront étroitement avec la Jordanie, où une grande partie de la population d’origine palestinienne perçoit le plan américain comme largement favorable à Israël.