Cheikh Khemais Laabidi, imam de la mosquée Zitouna, a rejeté la décision du gouvernement portant neutralisation et organisation horaire des lieux de culte , affirmant que la mosquée qu’il dirige est « indépendante du gouvernement aux termes d’une décision de justice et d’un texte de loi ».
Le tribunal de première instance de Tunis avait rendu, eu août 2012, un jugement décrétant l’indépendance de la mosquée Zitouna et déboutant en référé le ministère des Affaires religieuses d’une action en justice réclamant la destitution de Khemais Laabidi. Cependant, ledit ministère qui veille sur environ 5000 lieux de culte a affirmé dernièrement que la mosquée Zitouna fait partie des 150 qui échappent encore au contrôle de l’Etat.
Dans des déclarations à la presse française rapportées par l’AFP, Khemais Laabidi a indiqué que « le gouvernement n’est pas habilité, comme le stipule la loi, à intervenir dans les affaires de la mosquée Zitouna et ses 25 dépendances», ajoutant que les ministres des Affaires religieuses, de l’Enseignement supérieur et de l’Education dans le premier gouvernement de l’après-Révolution ont signé, le 12 mai 2012, un document reconnaissant l’indépendance de la mosquée Zitouna vis-à-vis du gouvernement, le document en question stipulant que ladite mosquée est « une institution islamique éducative et scientifique indépendante ne relevant pas de l’Etat et jouissant de la personnalité civile ».
