AccueilLa UNE« La protection du processus démocratique » pour sortir de l’ornière

« La protection du processus démocratique » pour sortir de l’ornière

Face à une situation préoccupante marquée par la recrudescence des opérations terroristes ainsi que les assassinats politiques, les efforts se poursuivent dans le but ultime de sortir de l’ornière. De même, les différentes composantes de la société civile se sont mobilisées en proposant des initiatives alternatives afin d’aider les partenaires politiques à trouver un compromis pour une sortie de crise.

Après les initiatives de deux centrales patronale et ouvrière et d’autres acteurs indépendants, voilà une autre qui vient de voir le jour, celle « « la protection du processus démocratique en Tunisie ».

L’initiative émane des personnalités nationales indépendantes à l’instar d’Ahmed Rahmouni (président de l’Observatoire National pour l’Indépendance de la Magistrature), Sihem Ben Sédrine (militante) en étroite collaboration avec Zohair Makhlouf (représentant d’Amnesty International à Tunis), Sleheddine Jourchi( journaliste) ainsi que Raouf Ben Yaghlene (artiste).

D’après Sihem Ben Sédrine, ces activistes ont pris en considération la délicatesse de la situation actuelle du pays qui est vraiment en danger et les antagonismes entre les partenaires ayant atteint un point cumulant de violences et des discours de la haine, ce qui risque, selon elle, de menacer la stabilité dupays. Pis encore, l’Etat a été affaibli. Un affaiblissement pourrait sans doute nourrir une situation de fragilité. « Dans pareille situation, on peut déceler une aggravation de la situation. Ceci pourrait sans doute mettre en danger les acquis de la Tunisie, en particulier la sécurité des citoyens », a-t-elle martelé.

En établissant un diagnostic de la situation actuelle, ces activistes considèrent qu’il est temps d’appeler à la raison les différents partis politiques notamment les deux camps qui s’affrontent aujourd’hui tout en reconnaissant la légitimité de la contestation d’une gouvernance qui laisse beaucoup à désirer.

Pour quelle valeur ajoutée ?

D’après Ahmed Rahmouni, l’initiative de la protection du processus démocratique s’inspire de l’importance du dialogue national et l’utilité de s’assoir autour de la même table « sans condition » afin d’examiner la situation actuelle et faire des concessions des part et d’autre, tout en les appelant à reconnaître l’échec. Le gouvernement actuel est appelé, a-t-il dit, à démissionner pour laisser la place à un autre qui rassemblera des compétences capables de maintenir la légitimé de l’ANC.

Lors d’un point de presse tenu récemment, les intervenants ont fait remarquer que cette nouvelle initiative repose sur deux bases essentielles : le maintien des fondements de la primauté de la loi ainsi que l’adoption d’une pratique démocratique consensuelle.

La sortie de la crise tributaire des concessions faites par les deux partenaires politiques

L’ensemble des activistes présents à cette occasion s’accordent sur le fait que la sortie de crise actuelle ne pourra se faire qu’à travers des concessions qui devraient être faites par la Troïka au pouvoir, Ennahdha en particulier. « Le gouvernement ainsi que les autres partis sont appelés à faire des concessions pour pouvoir transcender cette étape », a insisté, de son côté, Sleheddine Jourchi avant d’ajouter que « face à ces concessions, il y aura des engagements et des promesses à respecter ».

S’agissant des concessions, le gouvernement actuel est appelé à démissionner afin de donner l’occasion pour former un autre gouvernement basé sur d’autres principes. Dans ce contexte, le parti islamiste devra faire des concessions pour former un gouvernement. En contrepartie, le front du sauvetage est appelé à réviser ses choix et s’assoir autour d’une table du dialogue. Les députés démissionnaires, de leur côté, sont appelés à retourner sous la coupole de l’ANC conformément à la loi régissant les pouvoirs publics.

Un comité du dialogue national

La nouvelle initiative met l’accent sur la création d’un comité transitionnel ou « Comité du Dialogue National » afin d’élaborer une vision claire en suggérant des recommandations. Le but étant de réussir le processus transitoire tout en accélérant l’élaboration de la constitution.

Ce dialogue regroupera des représentants des partis politiques, des unions nationales, des organisations ainsi que les différentes composantes de la société civile.

Parmi les questions à examiner, on cite également les procédures économiques et sécuritaires, fixation de la date de l’achèvement des travaux de l’ANC ainsi que la révision des nominations dans les administrations.

Wiem Thebti

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