AccueilLa UNELa situation des barrages est toujours en deçà des attentes !

La situation des barrages est toujours en deçà des attentes !

Selon les dernières données publiées par l’Observatoire National de l’Agriculture (Onagri), le taux de remplissage des barrages s’est situé au niveau de 34,2%, durant la période allant du 1er septembre 2023 au 21 février , avec des stocks évalués à 791,9 millions de m3.

A la date du 15 février 2024, les apports en eau dans les barrages se sont limités à 455,8 millions m3, en baisse significative en comparaison avec la moyenne enregistrée au cours des dernières années (1051,5 millions m3). Il convient de noter que 95% de ces eaux sont fournis par les barrages du Nord, alors que les eaux des barrages du Centre et du Cap Bon ne représentent respectivement que 4% et 0,6%.

Néanmoins, il y a lieu de mentionner que les apports en eau, au cours de cette période, sont plus importants que ceux enregistrés, une année auparavant (259 millions m3).
Il est à souligner que le niveau de remplissage varie d’un barrage à un autre. Celui de Sidi Salem représente 36% de sa capacité de remplissage, alors que le niveau de remplissage des deux barrages de Sejnane et Sidi Saâd s’élève respectivement à 29% et 23%. S’agissant de ceux de Bouhertma et de Joumine, le niveau de remplissage s’est situé, respectivement, au niveau de 56% et 26%.

L’Onagri a fait état, en outre de la baisse des quantités de pluie qui ont arrosé le pays au cours des 4 derniers mois, pour se limiter à 84,5 mm, contre une moyenne, durant les dernières années, de l’ordre de 144,5 mm, ce qui représente un déficit pluviométrique oscillant entre 27% et 68% (selon les régions).

La Tunisie au 18e rang mondial en termes de sécheresse

La Tunisie est classée au 18e rang mondial en termes de sécheresse et au 20e rang pour la sécheresse hydrique, selon les données publiées par l’Institut des ressources mondiales.
Ces données sont contenues dans un rapport sur « l’inflation climatique: défis et opportunités face au changement climatique », élaboré par l’Institut arabe des chefs d’entreprise.

Il met en lumière les défis majeurs auxquels la Tunisie est confrontée, notamment l’augmentation des températures, la diminution des précipitations, ainsi que la rareté de l’eau et la sécheresse.

Au cours des trois dernières décennies, la Tunisie a enregistré une hausse de température d’environ 0,4 degré Celsius. Par exemple, la température moyenne entre mai et septembre 2022 était d’environ 27,9 degrés Celsius, mais elle est descendue à 27,1 degrés Celsius à l’été 2023.

Le secteur agricole est particulièrement touché par ces changements climatiques, car il utilise environ 80% des ressources en eau du pays. Cette situation représente un défi majeur dans un contexte de rareté des ressources en eau.

La Tunisie est en situation de précarité hydrique, avec une part de 420 mètres cubes d’eau par habitant et par an, une situation très inquiétante.
Avec une baisse continue des niveaux des barrages et face à un stress hydrique accentué, cette ressource se raréfie jour après l’autre. Si à tort ou à raison, on a tendance à accuser les comportements désinvoltes et irresponsables des citoyens, les autorités y assument également une part de responsabilité.

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1 COMMENTAIRE

  1. L’absence de vraies têtes stratèges demeure le grand obstacle dans ce bled pour voir correct et prévoir correct. Je m’explique : pour inciter le citoyen tunisien à s’impliquer dans le processus hydrique qu’il soit informé ou pas des problèmes de l’environnement, les stratèges doivent s’asseoir face aux industriels et décider de fournir des robinets économiques à domicile. Ça coûte rien face au gain. Les réservoirs bâtis avec chaque nouvel immeuble.

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