La Brigade spéciale de quelque 2.000 soldats, qui sera créée au sein de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), sera dirigée par un officier tanzanien, a annoncé lundi à Addis-Abeba, en Ethiopie, le Représentant spécial de l’Union africaine (UA) pour la Région des Grands Lacs, Boubacar Diarra.
«La désignation d’un Tanzanien à la tête de la Brigade a fait l’objet d’un consensus parmi les pays de la région. L’autre point qui fait consensus, c’est l’intégration de la Brigade au sein de la MONUSCO», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse donnée en marge du 20ème sommet de l’UA.
M. Diarra, qui est cumulativement le chef du Bureau de l’UA au Burundi, a indiqué que la Brigade spéciale de la MONUSCO ne s’occupera pas que du mouvement rebelle M23.
«Cette Brigade spéciale, qui sera formée des troupes envoyées par les Etats de la région, à l’exception du Burundi, de l’Ouganda et du Rwanda, sera chargée de lutter non seulement contre le 23 mais aussi contre les Maï-Maï, le Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR) et les autres forces négatives», a précisé M. Diarra, ancien ministre malien de la Justice.
La Conférence internationale de la région des Grands Lacs (GIRGL) a décidé de déployer une force neutre dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) pour lutter contre les groupes armés, dont le M23.
Après des négociations entre l’UA et la CIRGLC, il a été arrêté le principe de faire de cette force une Brigade spéciale de la MONUSCO dotée d’un mandat spécifique qui lui permet d’ouvrir le feu sans avoir été attaqué.
Cette Brigade sera appuyée par l’envoi des avions de surveillance sans pilote non armés mais équipés de cameras capables de transmettre en temps réel au commandement de la force les mouvements des groupes armés sur le terrain.
La situation dans l’Est de la RDC est revenue à plusieurs reprises dans les débats du 20ème sommet ordinaire de l’UA qui se tient jusqu’à ce lundi soir à Addis-Abeba, avec pour thème central «Panafricanisme et renaissance».
