AccueilLa UNELa Tunisie au bloc Brics : Est-ce partie remise ?

La Tunisie au bloc Brics : Est-ce partie remise ?

Depuis quelques jours, les médias du monde entier parlent des Brics, le  groupe de cinq pays dont les dirigeants se réunissent chaque année. Il s’agit de cinq pays émergents, dont le PIB est en forte croissance : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud.

La Tunisie fait  partie des pays qui participent au 15e sommet des  » BRICS  »à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar a été chargé par le président Kais Saied de conduire la délégation tunisienne à ce conclave, indique un communiqué du département des Affaires étrangères.

Les pays membres du bloc Brics représentent désormais 47% de la population mondiale avec un produit intérieur brut s’élevant à 36 % du PIB mondial. Ensemble, ces pays ont une population de 3,24 milliards d’habitants, avec des revenus nationaux s’élevant à 26 billions de dollars. Cela représente 26 % de l’économie mondiale. Avec l’adhésion de six nouveaux pays au groupe, l’objectif fait état de leur détermination à rayonner sur la scène internationale, selon le premier ministre indien Narendra Modi.

En effet, il s’agit de grands pays à revenu intermédiaire dont l’économie connaissait une croissance rapide à l’époque. Ce dernier avait prédit qu’ils pourraient devenir les premières économies mondiales d’ici 2050. En 2006, les quatre pays ont décidé de s’unir pour former le groupe Brics. L’Afrique du Sud a rejoint le groupe des Brics en 2010.

Les Brics ont été créés afin de trouver des moyens de réformer les institutions financières internationales à l’instar du FMI et de la Banque mondiale, pour mieux permettre aux économies émergentes de se faire une place, et d’être bien représentées.

En 2014, les Brics ont créé la Nouvelle banque de développement (NBD), dotée de 250 milliards de dollars, afin de prêter aux pays émergents de l’argent pour leur développement. Des pays non membres des Brics, tels que l’Égypte et les Émirats arabes unis, ont rejoint la NBD.

La Tunisie fera-t-elle partie des Brics en janvier 2024 ?

Une quarantaine de pays avaient demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt. Selon les dirigeants du « club des cinq », cet engouement montre l’influence grandissante des pays émergents sur la scène mondiale.

Lors de son discours au 15e sommet, Nabil Ammar, a déclaré que la Tunisie, qui a toujours cherché à établir un monde plus juste et équitable, appelle, bien sûr, à renforcer et diversifier le partenariat et la coopération entre le continent africain et les BRICS.

Ila noté que ce groupe peut jouer un rôle central dans la réforme du système économique et financier mondial actuel, afin qu’il soit vraiment au service de toute l’humanité et partout, selon une déclaration parue sur la page officielle du ministère des Affaires étrangères.

D’autre part, le ministre a souligné que la Tunisie appelle à une intensification accrue des investissements des pays BRICS en Afrique, car elle est le véritable moteur du développement réel et de la sécurité durable sur le continent, notant que la dimension humaine doit se voir accorder la place qui lui revient dans les projets de coopération, en donnant la priorité à la formation et au développement des capacités, en fonction des besoins réels des pays africains.

« L’autonomisation des jeunes et des femmes dans le domaine de l’entrepreneuriat établirait une réelle solidarité entre nos peuples, et permettrait la création de nouvelles opportunités pour les jeunes »,  a-t-il dit, rappelant en ce qui concerne le changement climatique, que les pays BRICS sont régis par des technologies de pointe dont le continent africain peut bénéficier, notamment dans le développement des usages de l’énergie solaire.

L’ancien diplomate Abdallah Labidi estime que la Tunisie ne peut rejoindre ce groupe qu’à travers une alliance politique régionale et une convergence d’intérêts  avec d’autres parties, car la Tunisie est complètement isolée aujourd’hui. Selon Labidi, la meilleure relation de la Tunisie demeure avec l’Algérie, qui a essuyé un « refus temporaire » de son dossier d’adhésion aux Brics, un « refus  tactique et non stratégique », les dires du diplomate à Jawhara fm.

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