Le gouvernement tunisien a chargé l’avocat suisse Enrico Monfrini de récupérer les avoirs du président déchu Ben Ali à l’étranger, rapporte le Wall Street Journal.
L’avocat suisse a joué un rôle déterminant dans le rapatriement de plus de 1 milliard de dollars détournés par l’ex-président du Nigéria, Sani Abacha.
Sa tâche est immense. Mustapha Nabli, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie et président du comité national de supervision de l’effort de recouvrement des avoirs, a déclaré au Wall Street Journal que les actifs de Ben Ali incluent l’argent déposé dans des comptes bancaires, des actions dans des sociétés, des biens immobiliers, des avions et «on ne sait quoi d’autre. », ajoutant qu’à ce stade, il n’y a pas de chiffre fiable de la valeur de ces actifs.
Le département américain de la Justice diligente une enquête sur les actifs de Ben Ali aux Etats-Unis, et les responsables américains, canadiens et suisses ont été actifs sur ce registre en Tunisie, pour aider le pays à constituer le dossier y afférent. Mais les progrès ont été irréguliers, la Tunisie n’ayant pas l’expérience et les compétences financières sophistiquées pour mener à bien de telles affaires.
L’avocat suisse a déclaré que, pareillement au cas nigérian, le régime de Ben Ali a agi comme une organisation criminelle. « Je pense que nous pouvons conclure l’affaire en 12 mois », a-t-il dit.
Un avocat de Ben Ali, Akram Azouri, avait prétendu que son client « n’a jamais été impliqué dans la corruption » et n’a pas d’actifs à l’étranger.