Le chercheur spécialisé en développement et en gestion des ressources hydriques, Hussein Rehili, a affirmé, dans Midi Show de ce vendredi 7 mars 2025, que le problème du phosphate en Tunisie est structurel, soulignant que l’objectif de 7 millions de tonnes de production d’ici 2030 représenterait une avancée positive, tout en jugeant irréaliste l’ambition d’atteindre 14 millions. « Avec quels équipements pourrait-on y arriver ? », s’est-il, d’ailleurs, demandé.
En évoquant le dernier conseil ministériel qui a discuté du programme pour développer la production, le transport et la transformation du phosphate pour la période 2025-2030, Rehili a pointé les problèmes techniques et sociaux majeurs du secteur, qui ont contribué à la baisse de la production.
Concernant l’utilisation des eaux usées traitées pour le lavage du phosphore, bien qu’il ait salué cette initiative, l’invité de Midi Show a insisté sur le fait qu’elle ne résoudra pas à elle seule les problèmes du phosphate. Il a précisé que la région de Gafsa ne dispose que de deux stations de traitement des eaux, avec une capacité de 11 000 mètres cubes par jour, alors que la Société des Phosphates de Gafsa a besoin de 50 000 mètres cubes par jour pour le lavage.