La Turquie a lancé dimanche une opération aérienne dans le nord de l’Irak et de la Syrie visant dans la nuit plusieurs régions sous contrôle des forces kurdes syriennes et du PKK, accusées par Ankara du récent attentat qui a fait six morts et 81 blessés à Istanbul.
Immédiatement désignés, le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington, avaient rejeté ces accusations et nié toute implication dans cet attentat.
L’opération, baptisée « Griffe Epée », vise à « éliminer les attaques terroristes du nord de l’Irak et de la Syrie, assurer la sécurité des frontières et éliminer le terrorisme à sa source », a affirmé le ministère turc de la Défense, dans un communiqué.
« L’heure des comptes a sonné! Les salauds devront rendre des comptes pour leurs attaques perfides », avait-il lancé dans la nuit sur Twitter.
Près de 25 frappes aériennes ont été effectuées par l’armée turque dans les provinces syriennes de Raqa et Hassaké (nord-est) et d’Alep (nord), faisant au moins onze morts dans les rangs des FDS et dix morts dans ceux du régime syrien, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée à Londres et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Dans un premier commentaire sur ces frappes, le ministère syrien de la Défense a déclaré que « des soldats ont été tués » dans des « agressions turques à l’aube » dans les provinces d’Alep et Hassaké.