La presse internationale s’est intéressée à la visite d’Etat effectuée par Béji Caïd Essebssi (BCE) en France. Elle a été jugée l’une des plus importantes pour BCE, puisqu’il s’agit de sa deuxième visite à l’étranger après celle de l’Algérie.
BCE est entré dans l’histoire de la République française comme étant le 3ème président étranger à être reçu par un président français sous les honneurs militaires à l’Hôtel des Invalides, après celui de la Chine et le Roi d’Espagne.
A cet effet, le journal français, l’Express, a estimé que c’était un « Geste rare, réservé jusqu’à présent au seul président chinois Xi Jinping » . Le journal ajoute que François Hollande avait reçu en personne son homologue tunisien à l’Hôtel des Invalides, manière de souligner une nouvelle fois l’attachement de la France au processus démocratique en Tunisie, pays pionnier des printemps arabes. »
Le Figaro, pour sa part, a intitulé son article « Le président tunisien vient chercher à Paris le soutien de la France » dans lequel, il a indiqué que « L’essor des djihadistes depuis la révolution de 2011, qui a culminé le 18 mars dernier avec l’attaque du musée du Bardo (22 morts, dont quatre Français) et les profondes difficultés économiques du seul pays du Printemps arabe ayant réussi sa transition postrévolutionnaire devraient être au cœur des discussions. La coopération en matière de sécurité et de défense sera largement évoquée lors cette visite, qui intervient 10 jours après la participation de François Hollande à une marche à Tunis «contre le terrorisme», ».
L’agence Reuters, a traité la première visite d’Etat de BCE sous un autre angle puisqu’elle a rapporté que le président tunisien « a demandé mardi aux Tunisiens de France d’être « de bons musulmans » et de respecter les lois de la République, invitant à ne pas confondre islam et islamisme. ».
Caïd Essebssi s’est adressé aux Tunisiens vivant en France les appelant à « continuer à vivre dans ce pays qui les accueille, à respecter ses lois et à rester de bons musulmans » ».
RFI, s’est intéressée au discours du président tunisien, BCE, devant le Sénat français, dans lequel il « a appelé à ne pas confondre islam et islamisme. Citant Pierre Mendès France », BCE «a réaffirmé une nouvelle fois l’attachement de la Tunisie a sa nouvelle démocratie en cours de stabilisation depuis la révolution de 2011. ».
Le journal « Les échos », a quant à lui estimé que « le président tunisien cherche à diversifier ses partenaires (Barack Obama a invité Beji Caïd Essebssi à se rendre à Washington) et compte s’appuyer sur la France pour défendre ses dossiers auprès des autorités de Bruxelles. En insistant sur les efforts faits pour plus de démocratie, Tunis espère obtenir un soutien politique et économique plus actif. »
La chaine Euronews, a commenté la visite de BCE en France en la considérant comme une occasion, pour « un renforcement des liens économiques et de sécurité avec la France ».
Elle a ajouté que BCE a appelé à une politique stratégique qui sert à renforcer les partenariats et les investissements.
« Nous appelons à la mise en place d’un cadre permanent de réflexion avec nos partenaires et une politique qui promeut l’intégration entre l’Europe, l’Afrique et la Méditerranée » , déclare BCE.
Le journal « la dépêche » s’est quant à lui, intéressé au volet de la lutte antiterroriste en rapportant que le chef de la diplomatie Taieb Baccouche, entame des négociations avec la France et les Émirats arabes unis pour l’acquisition d’armes, alors que la Tunisie est confrontée à la présence de djihadistes armés à sa frontière avec l’Algérie et regarde d’un œil inquiet son voisin libyen basculer dans le chaos.
Issam Khemakhem
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