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Le coronavirus… un choc économique inédit

L’homme d’affaires et le président du Conseil d’affaires tuniso-africain (TABC), Bassem Loukil, a indiqué que le monde se dirige vers une crise économique de grande ampleur en raison de la propagation du nouveau virus Covid-19.

L’économie s’effondre…

Dans une déclaration accordée à Africanmanager, il a expliqué que cette pandémie, qui fait des ravages   aux quatre coins du monde aura des retombées incalculables, vu que l’économie tunisienne ne peut pas survivre sans l’Europe.

‘’Le taux de transaction de l’économie tunisienne avec l’Europe est à 85%  et plus de 50% de nos importations viennent de Chine’’, a-t-il dit.
La propagation du virus a aggravé la situation, car le gouvernement d’Elyes Fakhfakh s’est consacré à l’élaboration de plans de lutte contre le virus Corna, selon lui.
‘’Nous avions espéré que l’année 2020 serait l’année du décollage économique au niveau de la croissance et de l’attraction des investissements internes et externes, suite à la nomination du nouveau chef du gouvernement Elyes Fakhfakh, mais hélas, la situation sanitaire dans laquelle se trouve la Tunisie est critique et entraînera, par conséquent, une baisse du rythme des activités financières et économiques’’, a-t-il ajouté.

Bassem Loukil a, également, souligné que le taux de croissance au cours de l’année 2019 était très faible et bien inférieur aux prévisions ne dépassant guère 1% contre un taux de croissance de 2,7% au cours de l’année 2018.

Une crise sans précédent …

L’homme d’affaires et le président du Conseil d’affaires tuniso-africain (TABC) a, par ailleurs, révélé que le secteur industriel tunisien est actuellement confronté à une crise sans précédent.
‘’De nombreuses unités industrielles ont épuisé leur stock de matières premières, qui couvre généralement entre 30 et 40 jours, et certaines ont été obligées de fermer leurs portes jusqu’à nouvel ordre, étant donné que 50,3% des besoins de la Tunisie proviennent de Chine, l’équivalent de 6 milliards de dinars de matières premières.’’, a-t-il précisé, ajoutant que 15%, soit 750 millions de dinars représentent des matières plastiques et électriques et des composants de produits sont fabriqués en Tunisie …
La Tunisie n’est pas la seule à souffrir de cette crise. En effet, le marché européen est à son tour confronté à un problème au niveau d’approvisionnement en matières premières en raison de l’arrêt des échanges commerciaux avec la Chine, depuis plus de deux mois.

‘’La Chine est ‘’l’épicentre économique’’, car elle fournit environ 30% des besoins industriels dans le monde, 70% pour d’autres pays’’, a-t-il souligné.

Le Coronavirus, un choc économique

De son côté, le vice-président de l’UTICA, Hichem Elloumi a indiqué, dans une déclaration accordée à Africanmanager que le monde traverse, actuellement, une crise économique sans précédent en raison de la propagation du Coronavirus.

Selon lui, les entreprises nationales sont fortement, touchées par cette épidémie, étant donné que les échanges commerciaux se font à 75% avec l’Union Européenne, qui, de son côté, n’est pas en reste.

Et d’ajouter : cette crise extrêmement sévère a mis des employés au chômage suite à la fermeture de plusieurs usines et encore, certaines entreprises ont diminué leurs effectifs.

Le secteur du tourisme ou de la restauration ont été, également, la cible du Coronavirus et se trouvent, fortement, menacés.
‘’Nous envisageons un soutien immédiat à la trésorerie des entreprises au risque d’avoir des faillites dans les prochains jours’’, a-t-il dit.

Que pourrait faire le gouvernement ? ‘’Nous avons entamé une séance de négociation avec le gouvernement pour le pousser à mettre en place des mesures de soutien et de sauvetage aux entreprises, voire des crédits de gestion supplémentaires et la proclamation d’une situation de force majeure qui devient avérée dans ces moments de crise’’, a-t-il expliqué.
‘’Le gouvernement est prêt pour nous aider’’, ajoute-t-il.

Faire appel à l’Union européenne

Pour profiter entre autres de ces circonstances exceptionnelles, le président du Conseil d’affaires tuniso-africain a appelé le gouvernement d’Elyes Fakhfakh à mettre en place une stratégie de communication avec l’Union européenne afin que la Tunisie soit l’alternative dans plusieurs secteurs, vu que l’Europe s’oriente vers le changement de son plan industriel, en réduisant le volume des échanges avec la Chine.

La Tunisie et le Maroc seront le prochain berceau économique pour l’Europe. Pour ce faire, le nouveau gouvernement est appelé à adopter de nouvelles mesures pour que les entreprises tunisiennes parviennent à se présenter comme une ‘’alternative’’ dans certains secteurs.

La création d’une banque tuniso-africaine est la solution…

Au sujet du refus de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) d’adopter le projet de loi organique relatif à la convention fondatrice de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), Bassem Loukil a qualifié cette décision de ‘’préjudiciable’’ à l’économie tunisienne.
A rappeler que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a refusé, lors d’une plénière tenue jeudi 5 mars 2020, l’adoption d’un projet de loi organique relatif à la convention fondatrice de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Il a, dans le même contexte, souligné que le marché africain est très important car cela aurait permis à la Tunisie de faire son entrée sur le marché et d’y investir.

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