Sous le gros tire « l’Union européenne finance le projet d’établissement des africains en Tunisie » , le journal Alchourouk du jeudi 23 février a publié, sur deux pages, une enquête dans laquelle il rapporte des informations et des témoignages émanant de diverses sources concernant l’existence d’un projet réel tendant à faciliter l’établissement des migrants irréguliers des pays africaines subsahariens en Tunisie, comme solution à leur migration clandestine vers les pays européens. Ce projet a été évoqué, dernièrement, par le président Kais Said, lors de la réunion du Conseil de sécurité national. Le chef de l’Etat avait, à cette occasion, demandé aux responsables et services compétents de prendre les mesures nécessaires pour le déjouer en appliquant les législations sur le franchissement des frontières et le séjour en Tunisie.
Le journal évoque un rapport à ce sujet élaboré, dernièrement, par le parti national tunisien et présenté aux structures concernées de l’Etat, qui confirme l’implication directe de l’Union européenne à ce projet envisagé et engagé depuis 2015 face à l’intensification du mouvement migratoire clandestin vers les pays européens en provenance des pays africains subsahariens.
Houssam Toubane, secrétaire général du parti national tunisien, a indiqué au journal Alchourouk qu’il n’a pas cessé d’attirer l’attention des structures concernées sur la question ajoutant que la problématique ne réside pas dans la migration mais dans le projet.
L’enquête évoque à cet égard la constitution de 10 formations et associations parmi lesquelles l’Union des associations ivoiriennes et le parti des peuples africains en Tunisie, dans le cadre de ce projet auquel un financement faramineux a été consacré par ses auteurs dont 23 millions euro durant le premier semestre de 2022, parallèlement à des actions tous azimuts tendant à attendrir le discours médiatique et associatif envers la communauté africaine subsaharienne.