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« Le marché tunisien sera plus fort et plus performant comparé à d’autres marchés européens »

Dieter Van der Stock, responsable de « Fernbach Financial Software » estime que l’application des normes et des codes universels par les banques tunisiennes pourraient les aider non seulement à mettre en œuvre des plans de restructuration, mais également à attirer les investisseurs pour s’implanter en Tunisie. Interview :

Comment appréhendez-vous le climat économique actuel en Tunisie ?

Pour l’étape actuelle, je vois que l’économie tunisienne est devenue de plus en plus dynamique. En ces moments, on constate des taux de croissance beaucoup plus élevés qu’en Europe. Par exemple, pour notre société, on voit beaucoup d’opportunités pour investir et créer des nouveaux projets en Tunisie.

Et pour le secteur bancaire ?

Nous constatons que la Banque Centrale est en train d’inciter les différentes banques à appliquer les normes et standards internationaux, plus précisément les normes de comptabilité IFRS (international financial reporting standards) ainsi que les normes de la gestion des risques Bâle II et d’autres normes.

Donc, on peut affirmer que la banque centrale est très active pour vouloir implémenter ces normes dans le secteur bancaire. Cela montre que le secteur bancaire tunisien est en train d’évoluer malgré certaines faiblesses et de devenir un concurrent très sérieux pour les banques dans d’autres pays.

Un constat certes encourageant, mais les défaillances du secteur sont aussi nombreuses ?

Je fais beaucoup d’études à travers le monde. J’ai voyagé en Asie, Malaisie et en Afrique subsaharienne ainsi qu’au Nigeria, Gabon et Ghana, et j’ai constaté que des acquis ont été enregistrés dans le secteur bancaire en Tunisie malgré le climat particulier que prévaut dans le pays.

Personnellement, je vois beaucoup d’opportunités et un grand potentiel de compétences ayant contribué à l’évolution du secteur. Ceci est très significatif. Pour nous en Europe, peut-être dans le passé, on a réalisé de bonnes affaires, mais, aujourd’hui, l’Europe est en train de ralentir en comparaison avec d’autres pays à l’instar de la Tunisie.

Je suis certain que, dans des années à venir, le marché tunisien sera plus fort et plus performant comparé à d’autres marchés européens.

Alors, quel rôle votre entreprise serait appelée à jouer dans ce processus ?

Nous avons l’expérience d’implémenter les logiciels, et ce dans le but d’assister les banques afin de se mettre en conformité avec les normes IFRS autour du monde. D’ailleurs, on a fait des implantations en Corée du Sud, en Indonésie, au Malaisie et dans d’autres pays en Afrique, en Egypte.

Nous avons travaillé pour de grandes banques, mais aussi pour de petites banques et des banques sophistiquées avec des produits structurés et avec beaucoup des défis spécifiques. On a travaillé aussi sur des banques assez simples avec moins des produits diversifiés.

Je pense que nous pouvons apporter une riche expérience en soutenant les banques tunisiennes à se mettre en conformité avec les normes internationales.

Notre logiciel n’est pas seulement un logiciel qui devrait être programmé pour suivre les règles de comptabilité, mais il vient préparer-maîtriser avec une toute série de meilleures pratiques qui impliquent des règles de comptabilité et d’autres règles de gestion des risques, approuvées par les quatre grandes sociétés d’audit. Dans ce contexte, nous pouvons assurer qu’elles sont en conformité avec les règles internationales d’IFRS et surtout Bâle III.

Cette démarche permettra les banques tunisiennes de profiter de leur investissement qu’elles font dans la mise en conformité et ce pour faire une analyse approfondie de leur prouvabilité de manière à faire augmenter leur rentabilité.

Cette analyse ne signifie pas qu’on va donner des outils aux banques pour fournir des logiciels qui garantissent la transparence en termes de chiffres. Nous fournissons aussi des outils pour pouvoir gérer les comptes en cas de perte. On cite comme exemple les outils approuvés qui permettent les banques à stabiliser leurs comptes. Si vous allez implanter des règles simples, vous pouvez avoir une volatilité dans les comptes des résultats. Cependant, avec nos logiciels, nous pouvons aider les banques à réduire cette volatilité en donnant une meilleure image dans le marché.

Avec ces normes, les banques seraient-elles capables d’améliorer leur image, surtout auprès des agences de notation ?

Ce qui est important, c’est que les IFRS sont des normes internationales. A titre d’exemple, quand un investisseur désireux d’investir auprès d’une banque, il va, tout d’abord, regarder les états financiers. Dans ce contexte, il doit avoir une confiance dans ces états. Chose qui ne pourra venir qu’avec des états financiers comparables à ceux d’autres pays développés. D’où l’importance d’instaurer les IFRS pas seulement pour plaire à la banque centrale, mais aussi pour inciter les investisseurs. En plus, la comptabilité IFRS est une comptabilité qui utilise la valeur juste, considérée comme la meilleure valeur des actifs d’une telle banque.

Wiem Thebti

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