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« Le retour des Tunisiens des foyers de tension n’est pas un choix mais un engagement international »

La magistrate Neila Fkih, vice-présidente de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme, a déclaré, lundi, au parlement, que « la Tunisie n’a pas le choix en ce qui concerne le retour des Tunisiens des foyers de tension et impliqués dans le terrorisme car il s’agit d’un engagement international ».
La Constitution tunisienne dispose que tous les Tunisiens ont le droit de vivre dans leur pays, a-t-il elle ajouté.
Lors d’une séance d’audition de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme par la Commission spéciale Sécurité et défense, la magistrate a expliqué que la Tunisie a pris connaissance des expériences en matière de gestion des dossiers des personnes de retour des zones de conflit et des foyers de tension se résumant en trois axes. Les dossiers sont d’abord soumis à la justice pour examen. Des programmes sont ensuite élaborés pour les détenus afin de protéger leur entourage du risque d’embrigadement. Vient ensuite leur prise en charge une fois sortis de prison.
S’agissant des enfants terroristes, la magistrate a indiqué que les statistiques révèlent l’existence de près de 86 enfants ayant des pères impliqués dans le terrorisme et bloqués dans les zones de conflits. Le plus grand nombre se trouve en Libye et le reste sont répartis entre la Syrie et l’Irak, a-t-elle indiqué, faisant remarquer qu’il s’agit d’enfants d’une catégorie spéciale.
« Il est possible que ces enfants aient été témoins d’actes terroristes ou même qu’ils soient entraînés pour cela. Il faut donc leur réserver un traitement spécifique », a-t-elle expliqué.
Pour sa part, Malek Kochlef, secrétaire permanent à la Commission nationale de lutte contre le terrorisme, a indiqué que la commission a entamé, depuis 2017, la mise en place de programmes de réhabilitation des enfants nés dans les zones de combats et qui doivent retourner en Tunisie.
Le programme prévoit essentiellement la formation d’agents relevant de la Direction générale des prisons et de la rééducation, les centres de défense et d’intégration sociale, du ministère des Affaires sociales ainsi que les différents intervenants.
Selon Kochlef, 30 personnes ont bénéficié d’une formation en 2018 et 40 autres dont des délégués de la protection de l’enfance recevront une formation en 2019.
Ils auront pour principal objectif, a-t-il expliqué, de gérer les enfants extrémistes violents et de les réhabiliter dans la société.
La Commission nationale de lutte contre le terrorisme auprès de la présidence du gouvernement a été créée en vertu de l’article 66 de la loi organique n°26 daté du 7 août 2015 et relatif à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.
La commission regroupe 19 membres représentant les différents ministères et structures nationales en lien, directement ou indirectement, avec la lutte contre le terrorisme. La commission est présidée par un représentant de la présidence du gouvernement tandis que le vice-président représente le ministère de la Justice.
Le président et le vice-président de la commission travaillent à plein temps.

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