Après la crise bancaire américaine et la quasi-faillite de Credit Suisse, la fiabilité des banques européennes est parfois remise en question. Un test de résistance du secteur, mené par l’Autorité bancaire européenne (ABE) et la Banque centrale européenne (BCE), se veut rassurant, mais révèle qu’en cas de crise, les établissements français seraient les moins résistants, rapporte Le Figaro.
Ce test s’est concentré sur 70 groupes bancaires couvrant environ 75% des actifs bancaires de l’Union européenne. Le scénario de crise prévoyait « que le PIB réel de la France diminue de 5,7% en cumulé sur les trois années de l’exercice, tandis que le taux de chômage progresserait et que la valeur des actifs financiers et immobiliers baisserait significativement », rapporte le communiqué de presse de la Banque de France.
À l’issue d’un tel choc, l’ensemble des 70 banques étudiées perdraient 271 milliards d’euros de fonds propres à horizon 2025, note l’ABE. Pour l’ensemble du secteur, le ratio de fonds propres « durs » (un indicateur de mesure de la solidité financière) tomberait de 15,2% à 10,4%. Ce niveau, atteint en 2021, est considéré comme acceptable.
« Malgré des pertes cumulées de 496 milliards d’euros (dans un scénario de crise, NDLR), les banques européennes restent suffisamment capitalisées pour continuer à soutenir l’économie », conclut le communiqué de l’ABE.
Sauf que certaines banques font beaucoup moins bien. Les banques de quatre pays passent sous la barre des 10% : en Espagne, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France. Les banques de l’Hexagone sont les dernières avec, à la fin des trois années de crise, un ratio de fonds propres durs de 9,15% à l’issue de ces trois années de turbulences.