Mourad Hattab, économiste et expert en risques financiers, a estimé, sur Mosaique fm, que l’article 412 du Code de commerce est mort-né parce que les banques ont refusé de se soumettre à la volonté de l’Etat de réduire les taux d’intérêt sur les crédits.
« Les Banques, y compris les publiques, se sont rebellées contre l’Etat, en refusant d’appliquer les articles 411 (sur les chèques sans provision) et 412, encourant de lourdes sanctions. Il y a même une banque publique qui a annulé le programme du premier logement, initié par le gouvernement », a-t-il ajouté.
Il a souligné que les notes de rappel de la Banque centrale de Tunisie, qui sont destinées aux banques, n’ont aucune valeur. « Les Banques ont même contourné les nouvelles dispositions, en annulant les crédits à taux d’intérêt fixes, qui ne représentent aucun risque pour elles, se contentant de ceux à taux d’intérêt variables, ce qui va leur apporter plus de bénéfices », a-t-il dit.
Mourad Hattab a, également, fait savoir que les Banques ont réalisé 1500 millions de dinars de bénéfices en 2024 et que ces institutions financières n’appuient pas suffisamment les petites et les moyennes entreprises. « Parallèlement, une banque publique a accordé 149 crédits d’une valeur dépassant les 1300 millions de dinars, sans garanties », a-t-il déploré.
