Les producteurs de fraises de Korba, gouvernorat de Nabeul, se sont dit opposés à la fixation d’un prix plancher des fraises à hauteur de 5 dinars le kg, aux marchands de détails détenteurs de carte professionnelle.
Le motif, selon un reportage du journal Alchourouk du vendredi 14 avril, est toujours la hausse de coûts de production.
Mais, le secrétaire général adjoint de l’UTAP, Anis Kharbach, a ajouté que les superficies consacrées, cette année, à cette filière, ont régressé de 30%, en raison du manque d’eau d’irrigation, notant que le coût de production arrive à 70 mille dinars pour l’hectare.
Il a aussi émis des réserves contre la mesure obligeant les producteurs de fraises à vendre exclusivement leur production aux marchands de détails détenteurs d’une carte professionnelle, prise sans la consultation du ministère de l’agriculture ni de l’UTAP.
Une séance de travail sera tenue avec le ministre de l’agriculture pour examiner ces problèmes, a-t-il dit.
La production de fraises est évaluée, cette année, à 16 mille tonnes, contre 23 mille tonnes, l’année dernière. Les prix à la consommation varient entre 6 et 8 dinars le kg.
Vraiment là, ça n’a plus de sens. L’UTAP se plaint du manque d’eau, alors que les quantités d’eau de pluie cette année dépassent l’imagination… Non seulement ça, mais on présente les faits comme si les cultivateurs allaient subir une perte si on plafonnait le prix de vente aux détaillants… Avec un calcul simple, on va sûrement prouver la cupidité démesurée des intervenants… Avec 360 hectares, on récolte 13 600 tonnes de fraises. Si le coût de production d’un hectare monte, comme indiqué par si Anis à 70,000 dt, le coût total de production serait de 25,200 000 dt. Maintenant, on peut calculer la Recette totale, juste au prix de 5 dt/kg: elle serait de 68,000,000 dt. Cela résulte en un montant gigantesque des bénéfices – hors taxes – de 42,800,000 dt. Autrement dit, chaque hectare génère à peu près 120,000 dt de bénéfices. Je n’entre pas dans les calculs des ratios et dans des analyses plus approfondies. Mais, je vais tout simplement me contenter à demander vraiment pourquoi émettre des réserves, dans ce cas, et pourquoi cette course acharnée à la cupidité et à l’insouciance professionnelle collective…