Les manifestations pro-palestiniennes font boule de neige dans les universités américaines

Les manifestations pro-palestiniennes qui secouent les universités américaines se sont étendues à d’autres campus, ce qui a amené un haut responsable républicain à suggérer l’intervention de la Garde nationale.
Les propos de Mike Johnson, président de la Chambre des représentants, sont susceptibles de susciter de vives émotions dans un pays où l’assassinat, en 1970, par des gardes nationaux, d’étudiants non armés qui protestaient contre la guerre du Viêt Nam est resté dans les mémoires.
Des manifestations ont éclaté mercredi à l’université de Californie du Sud et au Texas, où un face-à-face tendu s’est engagé entre des étudiants et des policiers en tenue anti-émeute, avec plus de 20 personnes arrêtées.
Il s’agit de la dernière confrontation en date entre les forces de l’ordre et les étudiants qui protestent contre la guerre menée par Israël à Gaza.
Le mouvement est né à l’université de Columbia, à New York, où des dizaines d’arrestations ont eu lieu la semaine dernière après que les autorités universitaires ont fait appel à la police pour réprimer une occupation.
Johnson a déclaré aux journalistes présents à Columbia que si les manifestations n’étaient pas contenues rapidement, il serait « temps de faire appel à la Garde nationale ».
Il a déclaré qu’il avait l’intention d’exiger du président américain Joe Biden qu’il « prenne des mesures » et a averti que les manifestations « constituent une cible sur le dos des étudiants juifs aux États-Unis ».
La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que Joe Biden soutenait la liberté d’expression.
« Le président estime que la liberté d’expression, le débat et la non-discrimination sur les campus universitaires sont importants », a-t-elle déclaré aux journalistes.