L’Iran minimise les attaques israéliennes et assure qu’il n’y aura pas d’autres représailles

Des explosions ont retenti vendredi dans une ville iranienne lors de ce que des sources ont décrit comme une attaque israélienne, mais Téhéran a minimisé l’incident et indiqué qu’il ne prévoyait pas de représailles – une réponse qui semble avoir pour but d’éviter une guerre à l’échelle de la région.
L’ampleur limitée de l’attaque et la réaction discrète de l’Iran semblent indiquer que les diplomates ont réussi à éviter une guerre totale depuis l’attaque par voie de drones et de missiles iraniens contre Israël samedi dernier.
Les médias et les responsables iraniens ont décrit un petit nombre d’explosions qui, selon eux, résultent du fait que les défenses aériennes iraniennes ont touché trois drones au-dessus de la ville d’Ispahan. Ils ont notamment qualifié l’incident d’attaque menée par des « infiltrés », et non par Israël, ce qui a permis d’éviter les représailles.
Un responsable iranien a déclaré à Reuters qu’il n’était pas prévu de riposter contre Israël pour cet incident.
« L’origine étrangère de l’incident n’a pas été confirmée. Nous n’avons pas essuyé d’attaque extérieure, et la discussion penche davantage vers l’infiltration que vers l’attaque », a déclaré le responsable.
Israël n’a rien dit au sujet de l’incident. Depuis plusieurs jours, il a déclaré qu’il prévoyait de riposter contre l’Iran pour les frappes de samedi, la première attaque directe de l’Iran contre Israël depuis des décennies de guerre de l’ombre menée par des mandataires et qui s’est intensifiée dans tout le Moyen-Orient au cours des six mois de bataille à Gaza.
Les deux ennemis de longue date se dirigeaient vers une confrontation directe depuis une attaque aérienne israélienne, le 1er avril, qui a détruit un bâtiment du consulat d’Iran à Damas et tué plusieurs officiers iraniens, dont un général de haut rang.
La réponse de l’Iran, qui a lancé une attaque directe contre Israël, était sans précédent, mais elle n’a fait aucun mort et n’a causé que des dégâts mineurs.
Les alliés, y compris les États-Unis, ont depuis lors exercé de fortes pressions pour que toute nouvelle riposte soit calibrée de manière à ne pas provoquer une spirale d’hostilités. Les ministres des Affaires étrangères britannique et allemand se sont rendus à Jérusalem cette semaine, et les pays occidentaux ont renforcé les sanctions contre l’Iran pour apaiser Israël.
Signe de la pression exercée au sein du gouvernement israélien de droite dure en faveur d’une réponse plus ferme, Itamar Ben Gvir, le ministre de la sécurité nationale d’extrême droite, a tweeté un seul mot après les frappes de vendredi : « Minable ! »
Les pays du monde entier ont appelé vendredi les deux parties à éviter une nouvelle escalade.