Dans le sillage de la crise sanitaire, l’OPEP+ a imposé des quotas de réduction de production dans l’optique de faire remonter les prix du brut qui enfonçaient alors plancher sur plancher. Maintenant que c’est chose faite la discipline au sein de l’organisation pourrait être mise à rude épreuve, nous apprend Ecofin.
Les 13 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont pompé 24,9 millions de barils par jour (bpj) en février, soit une baisse de production de 870 000 bpj par rapport à janvier. Il s’agit de la première baisse mensuelle depuis juin 2020. C’est ce qui ressort de l’enquête effectuée par Reuters.
Cela s’explique surtout par l’engagement de l’Arabie Saoudite à réduire volontairement sa production d’un million de bpj supplémentaires pour les périodes allant de février à mars afin d’éviter la constitution de stocks et de rassurer ses membres au sujet de la lente reprise de la demande. Selon l’enquête de Reuters, le pays a réalisé environ 850 000 bpj de réduction en février.
De plus, en février, le cartel et ses alliés ont également décidé de maintenir l’offre essentiellement stable. Le pétrole ayant atteint la semaine dernière son plus haut niveau depuis 13 mois, ces prix élevés pourraient affecter la discipline au sein de l’OPEP+ d’où la prochaine réunion prévue pour ce 4 mars pour discuter du fait d’augmenter le pompage.