L’Union Européenne demeure un partenaire fiable sur lequel la Tunisie peut compter. Davantage qu’une profession de foi, c’est une forte conviction réitérée par l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone, expliquant, dans une interview à TAP, qu’au niveau des relations internationales, la conjoncture actuelle est particulièrement délicate notamment avec l’imposition des droits de douane.
Dans pareille configuration, a-t-il ajouté, il existe des intérêts communs et stratégiques parfaitement alignés avec les pays partenaires. « « Nous ne renoncerons certainement pas à la coopération avec les pays voisins, car il est dans notre intérêt de renforcer les relations et la coopération avec eux », a-t-il dit, précisant que la stabilité et la paix dans la région impose un accroissement des efforts communs. »
L’Union européenne reste un partenaire responsable envers tous les pays de la région et fiable qui soutient le libre-échange, et considère que les échanges commerciaux sont essentiels au développement économique, a fait savoir Perrone.
Répondant à une question sur la relation entre l’Union européenne et la Tunisie, qui a débuté en 1995 avec un accord d’association, devenu un partenariat privilégié en 2012 et a atteint le stade de partenariat global en 2023, Perrone a souligné que la Tunisie est le premier partenaire qui a signé un accord de partenariat et qu’elle joue donc un rôle de leader dans ce domaine.
Il a estimé que l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’Union européenne, signé le 17 juillet 1995 et entré en vigueur le 3 janvier 1998, s’inscrit dans un cadre de relations historiques, culturelles, commerciales, économiques et géographiques.
« Nous constatons aujourd’hui les réalisations de cet accord, qui sont nombreuses, et les indicateurs et statistiques constituent une preuve, puisque l’Union européenne représente 70 % des exportations tunisiennes et 90 % des investissements étrangers en Tunisie proviennent de l’Union européenne. », a-t-il soutenu.
Le marché européen est « primordial » pour la Tunisie
Le diplomate a souligné, par la même occasion, que le marché européen demeure un marché primordial pour la Tunisie, rappelant que des milliers de jeunes tunisiens ont bénéficié de programmes dits de mobilité circulaire liés à la migration légale.
Perrone a, également noté, en réponse à une question concernant le nouveau pacte pour la Méditerranée, que l’idée a été proposée par la nouvelle Commission européenne et présentée à la Tunisie et à tous les pays voisins, avec des discussions toujours en cours à ce sujet.
Il a précisé que le contenu de ce pacte est actuellement en discussion, et que les propositions émanant de la Tunisie et des autres pays partenaires de l’Union européenne sont très importantes et peuvent être intégrées dans ce pacte.
Perrone a commenté le nouveau pacte pour la Méditerranée estimant qu’il aidera à établir des relations plus inclusives et plus intégrées dans tous les domaines. Il est à noter qu’en 2023, une déclaration de coopération a été signée entre la Tunisie et l’Union européenne, marquant le premier accord de la nouvelle génération de partenariats.
Ce pacte se concentre sur quatre éléments : coopération financière, énergie, société civile et migration, et servira de levier pour le développement, sachant que Bruxelles continuera à fournir les efforts pour développer ce pacte.
Perrone occupe le poste d’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie depuis sept mois et se présente en tant que citoyen du sud de l’Italie, d’une région proche de la Tunisie.
Il a exprimé sa satisfaction de son travail en Tunisie, un pays important pour l’Union européenne, où il existe des relations personnelles fortes, a-t-il dit.