La Russie a annoncé vendredi l’achèvement du gazoduc controversé Nord Stream 2, un tube de 1.230 kilomètres sous la mer Baltique rejoignant l’Allemagne qui, selon ses détracteurs, va accroître la dépendance européenne à l’égard de Moscou.
Communiquée sobrement par le géant gazier Gazprom, l’annonce a un goût de triomphe pour la Russie, les tensions diplomatiques engendrées par ce projet à 10 milliards d’euros ayant un temps été si fortes que certains pensaient qu’il ne verrait jamais le jour.
Pour ses détracteurs, en Europe comme aux Etats-Unis, le gazoduc va renforcer durablement la dépendance européenne aux hydrocarbures russes et constitue une trahison des intérêts de l’Ukraine, un allié occidental face à Moscou.
Vendredi, la présidence ukrainienne s’est empressée de proclamer que « l’Ukraine allait se battre contre ce projet politique russe jusqu’à son achèvement, après celui-ci et même après le commencement des livraisons ».
« Nous continuons à nous opposer à ce gazoduc en tant que projet géopolitique russe », a aussi dit à la presse une porte-parole de la diplomatie américaine, Jalina Porter, sans toutefois dire comment.