Le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux suit de près les nouvelles sur la création d’un camp dans la région de Bir El Fatnassiya située à 15km au sud de la cité Rmada du gouvernorat de Tataouine dans le cadre d’un plan d’urgence.
Après l’expérience du camp de Choucha, les citoyens volontaires ont assumé la plus grande part de responsabilité et, face à l’abandon de toutes les organisations internationales, la Tunisie a été forcée de faire face aux répercussions de l’établissement d’un tel camp, à savoir l’hébergement d’un groupe de demandeurs d’asile dans la maison des jeunes à la Marsa.
Le futur camp sera nommé « le centre d’accueil et d’orientation » et sera dirigé par le gouvernement tunisien, ce qui n’est pas sans rappeler le centre d’El Ourdira et les intolérables conditions dans lesquelles les personnes migrantes et réfugiées y sont accueillies. Face au manque d’informations sur ce plan, aux questions soulevées par le choix de son emplacement, notamment le respect des conditions humaines et de secours minimales, face aux lacunes du système juridique tunisien et face à l’absence d’une stratégie nationale de migration ainsi que d’une loi qui régule et garantie les droits des personnes migrantes, le FTDES se demande s’il est opportun de faire de tels choix sachant qu’ils menacent les droits fondamentaux des réfugiés(…).