C’était la principale revendication du mouvement de contestation qui secoue le Soudan depuis de nombreux mois : obtenir que le pouvoir soit remis aux mains des civils.
Après deux jours d’intenses tractations, le Conseil militaire qui dirige le pays et les chefs de la contestation sont parvenus à un accord sur une déclaration constitutionnelle qui satisfait cette demande.
C’est ce qu’a annoncé, samedi 3 août à l’aube, le médiateur de l’Union africaine, Mohamed El Hacen Lebatt. « Les deux délégations sont tombées pleinement d’accord sur la déclaration constitutionnelle », a-t-il déclaré à la presse. Cet accord, qui sera signé au cours d’une cérémonie, est le fruit de difficiles négociations sur la transition politique entre l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, et le Conseil militaire mis en place après la chute du président Omar Al-Bachir le 11 avril. L’annonce a provoqué des scènes de liesse dans l’une des principales avenues de Khartoum.