Khartoum entre dans sa troisième journée sans électricité. Mercredi soir, plusieurs frappes de drones ont détruit trois centrales électriques de la capitale plongeant la ville et sa banlieue dans le noir total. L’armée soudanaise accuse les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), d’être responsables de ces frappes. À Khartoum, cette coupure générale aggrave encore la situation humanitaire.
Pour les acteurs humanitaires, en effet, cette coupure généralisée complique encore plus les opérations. « Détruire les centrales électriques affecte aussi les forages d’eau et les hôpitaux, explique Osama Mustafa, directeur du Croissant rouge soudanais.
Ce n’est pas la première fois que les infrastructures électriques de la capitale du Soudan sont visées par les combats, rappelle RFI. Mais l’ampleur des dégâts cette fois-ci reste inédite. « Cette agression augmente les souffrances des citoyens » déplore dans un communiqué la Compagnie soudanaise de distribution d’électricité.
Autre conséquence de la coupure : une flambée des prix sur les marchés, d’après plusieurs habitants. Selon le bureau soudanais des statistiques, qui a publié ses derniers chiffres jeudi, l’inflation était déjà supérieure à 156 % au cours du mois d’avril.
Soudan: Trois jours sans réseau électrique à Khartoum après des frappes
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