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Tabboubi appelle Saïed à intervenir pour maintenir les subventions de l’Etat sur certains produits

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé le président de la République, Kaïs Saïed, à intervenir auprès de la présidence du gouvernement pour revoir ses choix et éviter de s’engager dans ce qui pourrait nuire aux travailleurs et aux Tunisiens, en allusion à la suppression des subventions et au gel des salaires et des recrutements dans le secteur public et la fonction publique .

Le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Tabboubi, a affirmé, dans un discours diffusé sur la chaîne « YouTube » de l’UGTT, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du travail, que le président de la République a exprimé, à plusieurs reprises, son opposition aux engagements du gouvernement envers le Fonds monétaire international et son refus de lever ou de réduire les subventions, et son opposition au gel des recrutements dans les institutions de l’État.

Tabboubi a recommandé d’inscrire toutes ces questions à l’ordre du jour du dialogue et des négociations afin de trouver des solutions efficaces pour une approche alternative de développement basée sur la préservation des acquis, le partage des sacrifices, la concrétisation des valeurs de solidarité et d’équité tout en plaçant l’intérêt de la Tunisie au-dessus de toute autre considération.

Pour le secrétaire général de l’UGTT, les négociations avec le Fonds monétaire international auront des effets indésirables sur l’économie tunisienne et sur les finances publiques, surtout à la lumière d’un budget qui dépend de la réponse du Fonds à l’octroi des prêts demandés par le gouvernement, critiquant le fait qu’aucune aucune partie sociale n’ait été consultée lors de la préparation du budget 2022.

Tabboubi a, également, critiqué le programme soumis par le gouvernement tunisien au Fonds monétaire international, qui comprend des mesures liées à la réduction de la masse salariale et au gel des recrutement dans la fonction publique et institutions de l’État, ainsi qu’à la levée des subventions et la privatisation de certaines entreprises publiques.
Il a poursuivi en disant : « Nous ne sommes pas contre la coopération avec les institutions financières internationales, et nous ne nous opposons pas au principe de recourir à des demandes de prêt si c’est dans le cadre du développement ».

Il a critiqué l’absence de consultation de la centrale syndicale, des organisations nationales et des partis lors de la l’élaboration du budget, surtout après la décision de geler le Parlement, afin que chacun assume ses responsabilités et que chacun partage les sacrifices, chacun selon ses capacités, et pour que les ressources propres soient mobilisées afin de réduire autant que possible la dépendance du pays vis-à-vis des prêts étrangers.

Il a poursuivi : « les promesses du gouvernement envers le FMI sont des promesses qui sont venues confirmer une fois de plus que ce gouvernement, comme les autres gouvernements successifs, cherche à faire porter aux travailleurs, à la classe moyenne et aux catégories démunies le poids de l’échec des gouvernements et de leurs choix et les conséquences de la crise économique et sociale en les entraînant vers davantage d’appauvrissement et de marginalisation.

Le secrétaire général de la centrale syndicale a estimé que la levée des subventions face à l’envolée des prix et à la spéculation, et le gel des recrutements à un moment où le taux de chômage atteint des taux records face à la détérioration du pouvoir d’achat, la montée de l’inflation, la négligence des institutions publiques et les licenciements qui en résultent, ne toucheront que les catégories sociales vulnérables et pas d’autres.

La centrale syndicale a, d’autre part, appelé le gouvernement à respecter les accords conclus avec le syndicat, notamment ceux relatifs à l’ouverture de négociations pour la révision des salaires dans le secteur public et la fonction publique, notamment au vu de la poursuite de la détérioration du pouvoir d’achat des salariés après que le taux d’inflation ait dépassé 7 pour cent en mars 2022.

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