« Je me décharge de mes fonctions gouvernementales et je prends congé du Parti démocratique gabonais ». C’est par ces mots, prononcés à la télévision d’opposition TV+, que le deuxième vice-Premier ministre et ministre gabonais de la Justice, Séraphin Moundounga, annonce sa démission. Il a pointé du doigt « ces morts qu’il ne voudrait pas cautionner » comme le motif principal de son départ.
Il a également exposé un autre grief à l’encontre d’Ali Bongo, qui n’a pas accepté le principe du recomptage des voix bureau par bureau, dans les localités où il y a de très fortes présomptions de fraudes massives.
C’est le premier responsable de poids à quitter le navire depuis les manifestations de mercredi dernier suite à la réélection contestée d’Ali Bongo. Cette sortie fragilise sans aucun doute la posture du président, qui s’en tient pour le moment à sa décision de ne pas autoriser un recomptage des voix sous prétexte que cette procédure n’est pas prévue par le code électoral…
