AccueilLa UNETunis-Corruption : Les ministères de l’Education et de l’Emploi aussi !

Tunis-Corruption : Les ministères de l’Education et de l’Emploi aussi !

La corruption semble avoir gagné le ministère de l’Education qui se retrouve au banc des accusés suite aux révélations faites, dimanche soir, lors de l’émission « Liman yajroô fakat » sur Al Hiwar tv, par l’ancien ministre en charge de ce département, Salem Labyadh et également élu du mouvement Echaâb à l’Assemblée des représentants du peuple qui a accusé des cadres et des responsables dudit ministère de pratiques de dilapidation des biens publics. Il a, par exemple, révélé que des personnes décédées, des fonctionnaires partis à la retraite ainsi que d’autres bénéficiant de congés sans solde étaient payées par les commissariats régionaux de l’Education.

Ces déclarations soulèvent maintes interrogations. Pourquoi Salem Labyadh a-t-il choisi de parler de ces dépassements commis lors de son passage au ministère et pourquoi avait-t-il gardé alors le silence. Surtout pourquoi n’a-t-il pas mis fin à ces dépassements sachant qu’il avait passé un an à la tête de ce ministère ?

Ibrahim Missaoui, président de l’Association tunisienne de lutte contre la corruption a fait savoir dans une déclaration à Africanmanager que le ministère de l’Education occupe la dernière place dans l’indice de transparence alors que celui des Affaires sociales et de la Défense arrivent en tête du classement.

Il a expliqué, en outre, qu’une étude élaborée par la dite association et financée par l’Organisation internationale de transparence a dévoilé que le ministère ne respecte pas les normes de la transparence, appelant à mettre en place un programme urgent de réforme.

Evoquant les déclarations de Salem Labyadh, il a confirmé, à son tour, l’existence des soupçons de corruption autour dans certains recrutements.

Le président de la dite association a, dans le même ordre d’idées, souligné que le nombre d’absences au sein de ce ministère avoisine les 14 mille cas par mois, estimant que le ministère est en possession de tous les détails sur le nombre des absences ainsi que des informations relatives aux enseignants exerçant d’autres professions en parallèle.

Ibrahim Missaoui a accusé, en outre, les syndicats de l’éducation de manipuler les concours de recrutement et d’affectation des professeurs et des enseignants, précisant que près de 50% des affectations sont effectuées suite à des interventions des syndicats. Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Education a qualifié la situation au sein de ce département de « chaotique », ajoutant que le ministère s’est aperçu que l’opération de recrutement direct d’enseignants durant les années 2008/2009 a été faite sur intervention du ministre de l’époque. 366 dossiers de recrutement direct ont été décidés par le ministre à cette époque-là », a-t-il dit.

Il a ajouté que la corruption ne cesse de s’amplifier au sein de ce ministère, évoquant que des soupçons de corruption tournent aussi autour du projet de réforme et de création d’établissements éducatifs dont le coût est estimé à 2000 millions de dinars.

Il semble, par ailleurs, que la corruption n’ait pas touché seulement le ministère de l’Education mais aussi celui de l’Emploi. Le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Zied Laâdheri, a déclaré dans un point de presse ce lundi que des cadres au sein de son ministère étaient impliqués dans des affaires de corruption.

En outre, le ministre a annoncé la découverte de dépassements au niveau des contrats SIVP (Stage d’Initiation à la Vie Professionnelle), soulignant que ces dossiers de corruption ont été déférés à la justice et les personnes impliquées révoquées.

Khadija Taboubi

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