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Tunis : La crise du développement régional s‘accentue, le Kef, Zaghouan et Tozeur en tête des régions marginalisées !

Durant les quatre années au compteur depuis la Révolution, la situation en Tunisie n’a cessé de se détériorer à un rythme sans précédent notamment au niveau de la promotion du développement régional, une des principales revendications de la Révolution tout comme le droit à l’emploi qui arrive en tête de liste. Les derniers chiffres redus publics par l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII) confirment la situation stationnaire voire lamentable du développement régional.

Selon la lettre de l’APII, le mois de janvier 2014 a été caractérisé par une baisse au niveau de l’investissement déclaré dans les zones de développement régional de 34,9% avec 63,1 MD contre 69,9 MD durant le mois de janvier 2014. La part de ces zones dans l’ensemble des gouvernorats est passée de 55,6% à 38,5% durant le mois de janvier 2015.

La diminution ainsi enregistrée au niveau des investissements déclarés dans les zones de développement régional est remarquable essentiellement dans le gouvernorat du Kef dont les investissements ont atteint 1,9 MD, contre 16,7 MD.

De même, les investissements déclarés dans les délégations de développement régional du gouvernorat de Bizerte ont baissé de 8,3 MD par rapport à l’année 2014.

Ont également régressé les investissements déclarés dans le gouvernorat de Zaghouan et Tozeur.

La baisse est observée aussi au niveau du nombre des projets bénéficiaires de la prime d’investissement au titre du développement régional, lequel est passé de 20 (pour un investissement total de 19,8 MD) à 11 projets (pour un investissement total de 9,6 MD) durant le mois de janvier 2015. Ces projets permettront la création de 295 postes d’emplois, contre 1447 postes d’emplois durant le mois de janvier 2014.

La question qui se pose à ce stade est quels sont les obstacles essentiels au développement régional et la mise en exécution des projets dans les dites régions? Les obstacles sont certainement multiples mais la situation sécuritaire et les mouvements de grève et de protestation qui n’ont cessé de se propager partout dans le pays sont certainement la principale cause derrière la fuite des entrepreneurs tunisiens qu’étrangers.

Cette instabilité bloque toute initiative d’investissement surtout dans les régions de développement régional, et ce en dépit des avantages et des incitations fiscales accordées.

Rappelons à ce propos que 382 projets d’une valeur estimée à 727 millions de dinars sont actuellement bloqués dans les régions de développement régional, représentant ainsi 87,2% de l’ensemble des ceux bloqués au niveau national.

Lors de sa première sortie à la presse pour présenter les priorités de son ministère pour les 100 premiers jours du gouvernement, Yassine Brahim, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale avait noté que parmi les priorités arrêtées, l’accélération de la réalisation des projets dans les régions prioritaires comme Sidi Bouzid, Médenine, Kairouan et Kasserine.

Plusieurs raisons sont en effet à l’origine de ce blocage dont principalement des problèmes d‘ordre foncier et d’expropriation.

C’est ainsi qu’un diagnostic approfondi a été fait et qu’une liste de ces projets bloqués a été préparée à l’initiative du ministère de tutelle. Un rapport, dans ce sens, a été également élaboré et examiné lors de conseils ministériels restreints où un ensemble de mesures et de procédures ont été arrêtées afin d’achever les travaux des projets dans les délais convenus.

Khadija Taboubi

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