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Tunis : La « flottille de la liberté » à son bord Marzouki vogue vers Gaza. Israël décidé à la stopper !

La « flottille de la liberté » arrivera-t-elle à bon port, nommément Gaza ? C’est là toute la question qui revient sur toutes lèvres alors que la flottille a quitté ce vendredi matin les îles grecques, chargée d’aides au peuple palestinien pris en otage à Gaza par les forces d’occupation israéliennes.

Le navire amiral de la flottille qui vise à briser le blocus naval a quitté l’île grecque de Crète après des retards dont les raisons n’ont pas été précisées.

L‘ activiste israélien pro-palestinien Dror Feiler à bord du bateau suédois a confirmé au site Web d’informations Walla que la Marianne de Göteborg était partie, ajoutant que les quatre autres navires qui composent la flottille devraient la suivre incessamment sous peu. Il a déclaré que la flottille devrait arriver à la bande de Gaza d’ici dimanche ou lundi.

Selon l’agence presse palestinienne de Maan, l’ensemble de la flottille a mis les voiles vendredi transportant 70 personnes, dont le député arabe Basel Ghattas et l’ancien président de la République tunisienne, Moncef Marzouki, ainsi que du matériel humanitaire et des panneaux solaires.

« Enfin, nous sommes sur la Marianne. Après les épreuves qui seront évoquées, nous naviguons vers Gaza », a écrit Ghattas sur sa page Facebook en hébreu plus tôt dans la journée de vendredi.

« C’est parti, la Marrianne avec nous qui a mis les voiles vers sa destination finale vers Gaza. Notre forte détermination est d’arriver à notre destination, malgré les vagues hautes de la mer agressive et les menaces de Netanyahou nous arrêter. A bientôt Gaza, nous arrivons », a-t-il ajouté en anglais.

L’arrivée imminente de la flottille composée de deux navires et trois bateaux plus petits transportant environ 70 personnes originaires de plus de 20 pays a provoqué la réaction d’Israël qui a déclaré que « des bateaux non autorisés étaient en train d’entrer illégalement dans le territoire maritime israélien ».

Israël s’apprêterait à stopper la flottille, rapporte le journaliste Mohammed Abdul Hay dans un tweet accompagné d’une photo montrant des navires de l’armée israélienne alignés pour faire barrage.

Face à ce déploiement militaire, les militants de la flottille ont réitéré leur pacifisme. Dans une lettre ouverte au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le député arabe israélien Bassel Ghattas, qui a provoqué un tollé parmi la classe politique israélienne en annonçant sa participation à l’opération , exhorte le Premier ministre à autoriser la flottille à rejoindre le port de Gaza.

« Toute tentative de prise de contrôle pour empêcher la flottille d’arriver à destination impliquera à nouveau Israël dans une crise internationale ou un scandale », écrit-il. À plusieurs reprises, la marine israélienne a repoussé des flottilles anti-blocus, mais en mai 2010, elle lançait un raid sur le bateau Mavi Marmara, qui s’est soldé par la mort de dix activistes turcs.

Parmi les personnalités politiques originaires du monde arabe, bien moins nombreuses que leurs homologues européens, se trouve outre Moncef Marzouki qui a rejoint la flottille en Grèce le 21 juin dernier, des personnalités maghrébines et européennes dont l’Algérien Nasser Hamdadouche, député du Mouvement pour la société et la paix (MSP).

« Des élus, des députés des parlements espagnol, grec et jordanien, des universitaires, des sportifs, une religieuse espagnole, Teresa Forcade, et des médias de différents pays », participent à l’opération rapporte sur son site internet Plateforme des ONG françaises sur la Palestine.

Les noms des personnalités, tenus secrets jusqu’au dernier moment pour des raisons de sécurité, n’ont été révélés qu’au fur et à mesure de leur arrivée à bord. Parmi elles, la romancière suédoise Kajsa Ekis Ekman, le musicien suédois d’origine israélienne Dror Feiler, la parlementaire européenne Estefanía Torres Martinez ou encore le militant canadien des Premières nations Robert Lovelace.

Conjectures sur la réaction d’Israël

Quelle sera en définitive la Réaction des autorités israeliennes ? À bord de la flottille III, personne n’imagine qu’Israël se risquera à recourir à la force une nouvelle fois. « Israël a perdu beaucoup en utilisant la violence en 2010 et ça serait stupide de sa part de faire de même avec nous », affirme un militant suédois, notamment peu après la publication de rapports l’accusant d’usage sans discrimination de la force lors des conflits à Gaza.

Toutefois, à plusieurs reprises, la marine israélienne a repoussé des flottilles antiblocus, mais, en mai 2010, elle lançait un raid sur le bateau Navi Marmara, qui a fait 10 morts, tous Turcs, et ouvert une crise diplomatique avec Ankara. La Cour pénale internationale a conclu à de possibles crimes de guerre, mais estimé que l’affaire n’était pas suffisamment grave pour justifier des poursuites judiciaires.

L.M.

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