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Tunis-Présidentielle : Marzouki l’arroseur arrosé hué aux cris de «Dégage» et attaqué à coup de chaussures. Il nie.

Il n’a pas la même stature, ni la même aura que Georges Bush Jr, selon les observateurs de la scène politique tunisienne. Mais il vient de connaitre le même sort, «honteux » selon ces mêmes observateurs, que Georges. Moncef Marzouki cumule les «Dégage» et semble même s’y être habitué. Il vient d’en essuyer un autre, manifestement après avoir commis le même péché et tombé dans le même dérapage verbal qu’il avait reproché à son concurrent BCE (Béji Caïed Essebssi).

La visite de Mohamed Moncef Marzouki, président de la république et candidat « indépendant » à la présidentielle du 21 décembre prochain, effectuée ce samedi 13 décembre au Kef. Elle ne s’est pas déroulée dans le calme.

Dès son arrivée au siège de la municipalité du Kef, il est hué puis accueilli, par les habitants, par une pluie de « dégage » avant d’être « chaleureusement » reçu par quelques militants politiques et de la société civile qui criaient haut et fort « Chokri est toujours vivant »…. « Marzouki assassin…. » .

Au lieu d’essayer d’apaiser la tension, Marzouki s’est pris aux manifestations, commet l’irréparable et prononce ce que la population considère comme une insulte, en qualifiant les habitants de la région « d’Hommes de l’ancien régime » et « d’ennemis de la liberté et des droits de l’Homme » ainsi que « de gens qui ont été payés par de l’argent sale ».

«J’ai rendu visite à cette région, plusieurs fois, et j’ai toujours été accueilli par ces hommes de l’ancien régime … Ils n’ont jamais changé. Ils sont contre la liberté contrairement à nous. Ces hommes qui sont payé par de l’argent sale pour perturber ma campagne », aurait-il dit selon une bande son qui circule sur les réseaux sociaux. Ces propos enflamment les habitants et les manifestants, qui appellent le candidat Moncef Marzouki à dégager tout en scandant des slogans comme « Marzouki est assassin… » ou « Chokri est toujours vivant… », en l’abreuvant d’autres insultes non publiables.

La colère culmine lorsqu’une des habitantes du Kef lance une de ses chaussures en direction du président provisoire pour exprimer sa colère contre les propos provocateurs de Marzouki. Selon certaines sources, cette chaussure serait celle de la sœur de la victime du terrorisme Socrate Cherni. Chirine Cherni, sa sœur corrigera plus tard, en affirmant au micro d’une radio privée qu’il s’agissait d’une autre personne assise à côté de sa sœur. Elle confirmera cependant, que Marzouki a manqué de respect aux habitants du Kef et à ses martyrs, allant même jusqu’à les insulter. « Il aurait dû rendre hommages aux martyrs et à tous ceux qui ont risqué leurs vies pour la patrie » a-t-elle ajouté, dans une déclaration accordée à Mosaïque FM.

Cet état de colère a poussé Marzouki à suspendre son discours qu’il a commencé à peine et les différentes brigades policières (brigade présidentielle, brigade rapide d’intervention, brigade de la garde nationale et la police nationale) de l’évacuer en urgence et à disperser les manifestations.

Moncef Marzouki, candidat au second tour de la présidentielle, a cependant préféré publier une séquence vidéo de seulement 47 secondes sur sa page officielle FB, dans laquelle on voyait une foule sympathique devant laquelle il disait qu’il «leur » imposera la liberté et le développement, avant d’ajouter que « ils ne pourront pas nous renvoyer en prison » et que « nos martyrs ne sont pas morts et cette terre est la nôtre». A moins que ce qui circule sur FB ne soit pas de lui, manifestement la séquence publiée sur sa page perso est bien choisie.

Hichem Ajbouni, membre de la campagne présidentielle de Moncef Marzouki, a nié sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM, les informations relatives à l’attaque à coup de chaussures contre ce dernier. Il a ajouté que le candidat a été très bien accueilli par les habitants du Kef et que quelques personnes seulement ont protesté contre sa visite et que Marzouki les a priés de ne pas perturber sa campagne électorale.

Si les déclarations du candidat Marzouki au Kef et qui ont suscité la colère de ses habitants se vérifiaient, il aurait commis la même erreur reprochée, à tort ou à raison, à son concurrent BCE au Sud tunisien. Marzouki l’y avait alors épinglé. Serait-il devenu l’arroseur arrosé ?

I.Kh

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