AccueilLa UNETunisie : «L’empire contre-attaque ».

Tunisie : «L’empire contre-attaque ».

Ce titre est tiré de la saga de la guerre des étoiles, en partie filmée en Tunisie. Cela nous semblait bien résumer la conférence de presse, tenue, ce vendredi 30 septembre 2011, par Wided Bouchammaoui, présidente de l’Utica de transition depuis bientôt cinq mois.

Depuis le 3 mai 2011, cette femme d’affaires, issue d’une célèbre famille d’hommes d’affaires, prend de l’aplomb, se cale de mieux en mieux dans ses nouveaux habits de patronne des patrons, prend même de l’aisance dans ce nouveau boulot, bien que temporaire comme elle en est consciente et réussit à relancer l’immense machine de la centrale patronale. Un temps, envahie et terrorisée par les «Dégage» des jeunes loups issus de la période postrévolutionnaire, cette Révolution qu’ils avaient vécue à la maison et qui tentent maintenant de rattraper le temps perdu et essaient donc de faire leur révolution dans la Révolution, l’Utica se remet lentement mais sûrement en marche. Ce jour-là, le vendredi 30 septembre 2011, Wided Bouchammaoui a vraisemblablement mangé du Lion.

L’Utica entame une action en justice contre «Sauvons l’Utica ».

Après avoir fait la preuve, par l’agenda des actions économiques et sociaux que l’Utica a déjà organisé ou prépare (dont notamment, la journée sur la formation professionnelle du « mois de l’emploi » et la participation au sommet de l’EuroMed Invest d’Alexandrie) et des prises de position (notamment sur le commerce parallèle où les mesures prises par le gouvernement lui ont donné raison, l’amnistie des chèques sans provision et la profession des avocats) comme pour signifier le retour à l’action de la centrale patronale après une sieste révolutionnaire qui n’aura que trop duré, la présidente de l’Utica passe aux choses sérieuses.

Sans le dire en effet, le but de ce point de presse où la TV nationale brillait par son absence [que Wided Bouchammaoui n’a pas manqué d’épingler et de fustiger] était de répondre aux accusations de corruption à l’endroit des membres du BE de l’Utica, lancées par un coordonnateur du mouvement « Sauvons l’Utica » dont on n’entend plus parler. « Qu’ils produisent leurs preuves s’ils en ont», interpelle-t-elle via la  presse, ceux auxquels elle dénie toute représentativité pour parler de l’Utica, rappelant que tous les audits ont démontré la bonne gestion des biens et ressources de l’Utica et l’absence de toute malversation. «Qui êtes-vous » leur lance-t-elle avec un déni plus qu’apparent. Elle rappellera par la suite que l’Utica leur avait  accordé la possibilité d’être présents,    avant qu’ils ne se chamaillent entre eux , au sein de l’instance provisoire de direction de la centrale patronale, brandissant un communiqué de leur chef déniant toute aptitude à ceux qui parlent en leur nom pour le faire.

 

Et «l’empire de contre-attaquer » lorsque Wided Bouchammaoui annonce que l’Utica a déjà entamé une action en justice, pour diffamation et calomnie,  contre la personne qui avait accusé les patrons de corruption. «Nous avons introduit  une action en justice l’auteur de ces propos» a-t-elle dit. Et de se demander ensuite, «pourquoi maintenant, alors que nous entamons la reconstruction de l’Utica et le renouvellement, par le vote, de ses structures régionales ».

«Laissons la justice dire, sereinement, son dernier mot ».

Et d’interpeller, elle-même, les journalistes sur un sujet qui lui tenait apparemment à cœur. «Je m’attendais à ce que vous me posiez la question. Vous ne le faites pas, je vais donc en parler». Et Wided Bouchammaoui d’évoquer la campagne de dénigrement dont font l’objet les hommes d’affaires, depuis le 14 janvier. «Oublions les listes et autres interdictions de voyage et laissons la justice dire sereinement son dernier mot avec les preuves qu’il faut. Nous sommes contre tous ceux qui s’emportent et accusent sans preuve, pour les hommes et femmes d’affaire comme pour les journalistes et juges ou autres. Il n’est d’utilité pour personne d’exclure quiconque ou d’insulter et diffamer quiconque. Tous les hommes d’affaires ne sont pas des voleurs. Si vous tenez à mettre tous les hommes d’affaires dans le même sac des corrompus … eh bien ! Faites, et on verra où le pays tout entier ira », dit-elle sans aucune menace ou esprit de revanche. Et d’ajouter que «cette campagne dérange, plus qu’autre chose. Elle s’adresse ensuite à la justice pour dire, «si vous avez des preuves contre telle ou telle personne, arrêtez-la, mais évitons l’excès de zèle et toute mauvaise interprétation». Ainsi parlait Wided Bouchammaoui, patron des patrons.

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