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Tunisie : La Suisse et la France traînent les pieds sur les biens volés de Ben Ali.

Gelés par la Suisse en un temps record, les fonds spoliés par le clan Ben Ali mettront du temps à être restitués aux nouvelles autorités tunisiennes. Selon Enrico Monfrini, dans une interview au journal en ligne swissinfo, l’avocat genevois mandaté par Tunis, le Ministère public de la Confédération n’agit pas assez vite.

En septembre dernier, Enrico Monfrini, avocat au barreau de Genève, a reçu un mandat général et mondial pour défendre les intérêts de la République de Tunisie pour la restitution des fonds spoliés par l’ancien dictateur tunisien et son entourage.

Pour l’heure, l’avocat genevois évalue à près de 300 le nombre de Tunisiens impliqués dans cette affaire. Quant aux fonds litigieux, il estime qu’ils dépassent largement les 60 millions de francs initialement annoncés par Berne.

«Le peuple tunisien s’était réjoui à l’annonce triomphale de la Suisse quand ses banques avaient retrouvé 60 millions de francs appartenant à des membres du clan Ben Ali. Il peine aujourd’hui à comprendre qu’il faille tant de temps pour les restituer », indique l’avocat suisse.

Les autorités suisses et moi-même leur expliquons que le processus judiciaire en cours a pour but d’éviter des dérapages. Il ne faudrait pas que, par souci de célérité, nous nous retrouvions face à des violations des droits fondamentaux et un jugement qui ne soit pas équitable. ET d’ajouter que le «Ministère public de la confédération m’a immédiatement interdit l’accès au dossier » avant de s’indigner que «on est en train de faciliter la défense de grands criminels ».

Répondant ensuite à la question du journaliste genevois Frédéric Burnand de savoir quelles sont les autres places financières concernées, l’avocat Enrico Monfrini a indiqué que «le Canada est un lieu prisé de certains membres de l’entourage de Ben Ali. Nous sommes en train d’accorder nos violons avec les autorités canadiennes pour pouvoir passer à l’action. Nous estimons également que les actifs immobiliers sont considérables en France. Un pays avec lequel nous connaissons le même type de problème qu’en Suisse: un seul juge d’instruction, excellent par ailleurs, qui n’a qu’un seul policier pour mener ses enquêtes».

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