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Tunisie : Le tourisme de plaisance et de croisière à la croisée des chemins… et des mers !

Située au cœur de la Méditerranée, dotée de sept ports de plaisance, de 1300 km de côtes, la Tunisie n’arrive pas encore à séduire les croisiéristes. Seulement 510 mille croisiéristes ont visité la Tunisie en 2011 avec 2000 bateaux jetant l’ancre dans les ports tunisiens sur un total de 270 mille bateaux qui sillonnent la région, l’équivalent à 1% du marché. Un chiffre largement en deçà d’un fort potentiel dont dispose la Tunisie (proximité géographique, hôtels luxueux, climat favorable à l’investissement)

Un défi de taille pour un pays en transition et qui cherche à sauver le tourisme, secteur sinistré pendant la révolution et qui tend à récupérer le retard à travers la diversification de son offre. C’est aussi une démarche stratégique pour répondre aux exigences des touristes surtout avec des riches gisements. Citons comme exemple la thalassothérapie, le tourisme culturel et archéologique, le tourisme de santé et de bien-être, le tourisme sportif et de loisirs, le golf et la plaisance, encore sous-exploités…

Pour débattre de ce tourisme de plaisance, le bimensuel « tourisme info » a organisé un séminaire où il a été question de promouvoir ce produit comme étant un produit et une industrie porteuse d’une grande plus-value pour l’économie et, surtout, créatrice d’emplois.

D’après la Fédération française des ports de plaisance, chaque nuitée passée dans un port s’élève à 150 euros par bateau. Dans le département des Alpes Maritimes en France, le tourisme de plaisance génère plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires par an grâce à 33 ports et 17.452 places de bateaux.

C’est la raison pour laquelle la Tunisie a fixé d’ambitieux objectifs avec deux chiffres : 10 millions d’anneaux, qui permettraient de créer d’importants postes d’emplois. Pour atteindre ces chiffres, une feuille de route est tracée à l’horizon 2017 visant la diversification des produits touristiques à travers l’identification de 10 produits majeurs, à savoir la plaisance, a annoncé dans ce contexte, Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme.

Une décision importante dans la mesure où cette activité est entachée de plusieurs lacunes. « Quand on analyse la situation de la plaisance en Tunisie, un mélange d’espoir et de frustration ne cesse de s’en dégager», a affirmé Moez Ben Zid, Président du conseil d’administration précisant que cette activité est très peu développée malgré les incitations et une conjoncture internationale marquée essentiellement par une saturation des infrastructures (marinas et maintenance). Selon les statistiques, 67 mille bateaux sont en attente de places sachant que plus du tiers sont sur la Côte d’Azur. Pis encore, ces listes d’attente sont payantes (20 euros par an, en Bretagne, et 40 euros par an sur la Côte d’Azur).

Une opportunité qui s’offre au site tunisien, lequel, avec ses 7 ports, sera capable de répondre à cette attente, estimée à 15 mille bateaux. Cependant, et d’après les participants, certains défaillances semblent constituer un obstacle pour le développement de ce créneau: l’ignorance de l’importance de cette niche, l’absence d’une loi régissant l’activité de location des bateaux ainsi que les taux d’imposition élevés imposées aux bateaux de plaisance.

Outre la complexité des procédures d’entrée aux ports et la lenteur des visites techniques, cette activité souffre encore d’une promotion assez timide. A ce propos, Ferid Fetni, directeur central de la promotion à l’ONNTT, a annoncé qu’un budget de 350MD a été attribué à cet effet. Les efforts se poursuivent dans le but d’élaborer un plan de communication au profit du tourisme nautique ainsi que la mise en place d’une cellule qui sera chargée de lancer des actions promotionnelles auprès des marchés cibles

En attendant des jours meilleurs pour la plaisance en Tunisie, Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme reste optimiste quant à l’évolution de cette niche. Le ministre prévoit une progression du nombre des croisiéristes pour s’établir à 600 mille, en 2012, contre 150 mille, durant les 4 premiers mois de cette année.

Wiem Thebti

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