Sur la toile, de nombreux Tunisiens évoquent des cas d’intoxication qui auraient été ont été signalés, ces derniers temps, suite à la consommation des pastèques en Tunisie.
Réagissant à ces informations, le directeur général de l’Instance nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA), Mohamed Rabhi, a catégoriquement démenti ces allégations.
Ila recommandé de ne pas consommer la pastèque vendue sous forme de portions parce qu’elle est plus exposée au risque de contamination et d’intoxication alimentaire, plus encore au soleil dans la rue.
Il a indiqué que les autorités passent au crible les opérations de distribution, notant que durant cette période, les services de contrôle se sont concentrés sur les pastèques fortement consommées par les citoyens en été, outre la collecte d’échantillons dans tous les gouvernorats de la République pour analyse.
Les pesticides utilisés dans les produits alimentaires et les fruits,sont contrôlés par l’autorité et font l’objet d’analyses constantes, a-t-il précisé.
Outre le travail de supervision, les médecins des secteurs public et privé sont tenus de déclarer les cas d’intoxication aux autorités, a-t-il ajouté, soulignant que chaque intoxication collective constatée fait l’objet d’une enquête.
UTAP : les consommateurs n’ont rien à craindre !
Pour sa part, Fathi Ben Khalifa, conseiller économique du président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), a affirmé que les consommateurs n’ont rien à craindre car tous les produits agricoles qui passent par la Sotumag (société tunisienne des marchés de gros) sont contrôlés automatiquement par les différentes autorités compétentes.
Il a également évoqué le sujet des graines et des semences. A ce porpos, il a déclaré : « Les agriculteurs ont commencé à abandonner les graines tunisiennes… Il faut préserver nos graines. Tout ce qui nous a été offert en tant que don ou soutien, c’est de la colonisation alimentaire ».
Malgré le manque de pluie, le secteur de la pastèque se porte bien en Tunisie
Le manque de précipitations en Tunisie a entraîné une baisse de la production dans presque toutes les cultures, mais le secteur s’en sort presque indemne, selon Mohamed Akermi, PDG de Tunileaf.
« Il est important de rappeler que toutes les régions ne sont pas touchées de la même manière par le stress hydrique. Dans l’extrême nord-ouest du pays, dans les régions de Jendouba, El Kef et Bizerte, les barrages sont connus pour avoir un taux de remplissage de près de 100 % ».
Et d’assurer que « Les récentes pluies, qui sont arrivées juste à temps pour la saison des pastèques, ont permis de réalimenter les barrages de 14 millions de mètres cubes supplémentaires, dont la majeure partie se trouve presque entièrement dans les barrages du nord, ce qui porte les réserves totales des 32 barrages à environ 717,6 millions de mètres cubes. »
« L’impact de la sécheresse de cette année n’a fait que nécessiter un déplacement des zones de production. J’ai donc transféré ma production du centre du pays vers le nord », indique un producteur, ajoutant que « bon nombre de nouveaux investisseurs ont rejoint le secteur de la pastèque, et la culture a été introduite dans de nouvelles zones, augmentant les volumes de pastèques tunisiennes de 20 % cette saison par rapport à la précédente ».
« Cela prouve la bonne qualité de la production tunisienne et la demande qui en découle, car nous offrons une gamme de pastèques d’excellente qualité, appréciées par les consommateurs, dans les variétés Sentinel et Crimson, et dans les calibres préférés par les importateurs et les consommateurs, 8-12 kg et 12-18 kg. »
« Les pastèques tunisiennes, qui sont arrivées sur le marché au début du mois de juin et seront disponibles jusqu’à la fin du mois de juillet, sont actuellement bien accueillies en France et en Allemagne.
Nous cherchons également à nous développer sur d’autres marchés européens, tels que les Pays-Bas et les pays scandinaves. »
« Nous bénéficions également de nombreux avantages, notamment la qualité et la proximité géographique avec l’Europe, ainsi qu’une concurrence plus calme vers la fin de la saison, seule la production marocaine proposant des calendriers simultanés aux nôtres », selon ses dires.