Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki , s’est adressé, vendredi soir, aux Tunisiens, à travers la chaîne de télévision Wataniya 1, pour exprimer, tout d’abord, sa profonde peine et regretter les violences dont le gouvernorat de Siliana vient d’être le théâtre , des violences qui sont , a-t-il dit, inadmissibles, à tous les égards et sous tous les rapports.
Expliquant cet accès de violences et les causes s’y rattachant, il a rappelé que ce n’est pas la première fois que de telles violences éclatent en Tunisie, et affirmé qu’elles font peser des menaces sur l’avenir de la Tunisie, reprochant au gouvernement de ne pas avoir répondu aux attentes des Tunisiens, surtout ceux des régions défavorisées en termes de développement et d’emploi.
Le rendement du gouvernement dont il s’est déclaré solidaire en raison de son appartenance à la troïka, a été en deçà des aspirations et des attentes des Tunisiens, s’agissant de la redevabilité des symboles du régime déchu corrompu et du développement régional dont le processus peine à démarrer.
Si pareille situation demeure en l’état, l’issue sera inéluctablement notre perte collective, a affirmé Moncef Marzouki qui a appelé à la formation d’un gouvernement restreint et ramassé regroupant des compétences, loin des appartenances partisanes.
Ce gouvernement devra, séance tenante, entreprendre les réformes er engager le processus de redevabilité vis-à-vis des corrompus, puis mettre le développement sur les rails. Le chef de l’Etat n’a pas épargné non plus l’assemblée nationale constituante dont les membres se complaisent dans la lenteur qui se décline dans beaucoup de perte de temps , les sommant d’élaborer la Constitution et les lois y afférentes pour que les élections aient lieu avant l’été prochain , et ce faisant, jeter les fondements d’un Etat stable et des institutions qui le sont tout autant.
