AccueilChiffreTunisie : Pas de souci pour l’avenir des exportations, assure le DG...

Tunisie : Pas de souci pour l’avenir des exportations, assure le DG du Cepex

Dans une interview accordée à Africanmanager, Abdellatif Hamam, Directeur général du Centre de promotion des exportations (Cepex) se déclare optimiste pour 2012 et continue de croire que le pays a assez de chances pour accélérer le rythme de croissance des exportations dans les prochains mois.

D’après lui, les exportations tunisiennes peuvent s’améliorer, si les conditions sécuritaires, sociales, et politiques sont stables et se normalisent. « C’est vrai que les temps sont difficiles et que nous devons être plus imaginatifs, mais l’important pour l’instant, c’est le retour au travail surtout avec les opportunités dont nous disposons» , relève Hamam précisant qu’il n’y a pas de soucis pour l’avenir de nos exportations en particulier, et de notre Tunisie en général eu égard au nombre croissant d’investisseurs, intéressés et qui voient dans la nouvelle gouvernance qui commence à se mettre en place, des promesses de transparence et de crédibilité. Pour la crise en Europe, le responsable indique que l’impact n’en est pas, non plus, très significatif. « La crise veut dire que le pouvoir d’achat s’est détérioré. Cela veut dire aussi que les produits tunisiens, qui n’avaient pas de chance, auparavant, d’être vendus, vont pouvoir se positionner parce qu’il y a un segment du marché intéressé par ces produits », ajoute t-il. Revenant sur la situation des entreprises exportatrices pour la période précédente, Abdellatif Hamam affirme que le secteur se comporte de façon positive en terminant l’année précédente avec un taux de croissance de 7 pour cent par rapport à 2010, et ce malgré la baisse du nombre des entreprises passant de 6400 en 2010 à 6299 en 2011. Il est à signaler que les cents premières entreprises exportatrices réalisent entre 53 et 54 % du total de l’export en termes d’opérateurs et d’acteurs.

Ceci s’explique par la performance de trois secteurs. Le premier concerne l’agroalimentaire qui signe une hausse de 43 pour cent, due à l’effet Libye ainsi que les efforts déployés par les exportateurs permettant d’avoir des quantités exportées de plus en plus importantes de fruits et de légumes frais sur certains pays du Golfe, comme les Émirats et le Qatar et d’autres pays du monde, à savoir la Russie. Le deuxième secteur est celui du textile, qui a progressé d’environ 7 pour cent en raison de la confiance accordée par les donneurs d’ordre européens à nos entreprises spécialisées dans ce domaine. Le dernier secteur est celui des industries mécaniques et électriques.

Avec ces chiffres rassurants, les exportateurs voient 2012 avec un peu d’optimisme. Ils estiment réaliser les mêmes performances de 2011. Dans ce cadre, les efforts s’accentuent dans le but d’amener les entreprises vers des nouveaux marchés, et de se concentrer davantage sur les approches intégrées.

Par ailleurs, les exportateurs devraient être, selon le Dg du Cepex, accompagnés par les différents corps du métier, en l’occurrence les banques, les assurances ou la douane. « C’est la démarche qu’on a initiée dernièrement surtout avec la signature d’une convention du partenariat et de coopération avec la Cotunace, dont l’objectif est de créer une complémentarité opérationnelle entre les services des deux organismes pour mieux servir l’exportateur tunisien », note t-il.

L’idée est tout d’abord de lancer un message aux entreprises exportatrices. « Quand vous allez au marché international, particulièrement les marchés risqués, vous n’êtes pas seuls en matière du paiement. Nous vous accompagnons. Parmi 6399 entreprises exportatrices, seulement 3000 entreprises font appel aux services de la Cotunace. Donc, il y a un travail de sensibilisation de façon à convaincre les entreprises à chercher les assurances avant de partir vers les marchés étrangers. Il ne suffit pas de vendre, il est également important de se faire payer »

Le message s’adresse aussi aux institutions ayant pour responsabilité l’accompagnement des exportateurs. « On sort de la logique classique et on s’inscrit dans celle de la mutualisation des synergies, du savoir-faire et du travail en commun ». « Nous avons prévu de nous focaliser, au cours de la période à venir, sur les événements ciblés. C’est la raison pour laquelle nous nous investissons dans un travail d’encadrement très spécifique pour apporter à chacun ses solutions »

Donc, le message est clair; c’est le réseau. D’après Abdellatif Hamam, « c’est le temps de travailler en réseau et de mutualiser les efforts dont l’intérêt commun est d’assurer la prospérité et la pérennité de l’entreprise. Donc, il est important de montrer aux exportateurs tunisiens que les institutions et les agences gouvernementales d’appui à l’export fonctionnent et elles sont opérationnelles et innovatrices en apportant de nouvelles solutions ».

Wiem Thebti

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -