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Zarat, l’immense gisement qui peine à voir le jour 21 ans après avoir obtenu le permis d’exploration!

Cela fait 21 ans que le permis d’exploration d’hydrocarbures Zarat a été accordé, plus précisément le 5 avril 1990. Il est resté pour ainsi dire lettre morte même s’il lui arrivait souvent d’être renouvelé sans pour autant donner lieu à une réalisation concrète ayant une existence opérationnelle. La quatrième fois où la licence a été renouvelée, ce fut  mardi 15 juin 2021 lors d’une séance plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple. Une reconduction qui intervient suite à une demande déposée, le 25 mars 2019, par l’Entreprise Tunisienne d’Activités pétrolières (ETAP).

L’ETAP qui détient le titre du permis Zarat a présenté un avenant N°5 pour amender l’article 20 du cahier des charges de la convention du permis approuvée par loi conformément à l’article 13 de la constitution.  Elle a justifié cette demande par l’importance des perspectives d’exploration en termes d’existence de structures géologiques à explorer et à développer, qui sont de nature à donner des résultats positifs sur le plan économique.

Selon des sources informées citées par Africanmanager ar , l’ETAP aura besoin d’un partenaire immense grâce auquel elle, pourra enfin entamer l’exploitation du gisement. Elle avait acquis en 2016 les parts de la compagnie suédoise PA Resources qui avait alors  soumis aux autorités tunisiennes un plan, mis à jour, de développement du champ pétrolier de Zarat. Il s’agissat d’un « plan technique et commercial robuste échafaudé  par l’équipe chargé du  développement du champ  Zarat, une équipe intégrée comprenant des experts  de PA Resources et de l’ETAP, l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières ».

Zarat est un champ vaste,  en eau peu profonde, contenant des réserves récupérables de condensat de gaz et de pétrole estimées à  147 millions de barils équivalent pétrole. Il est le plus grand gisement inexploité en Tunisie et la  production du champ de  Zarat champ sera cruciale pour juguler le déficit prévu dans les fournitures de gaz, à l’avenir, en Tunisie. Le champ de Zarat est géologiquement similaire à celui, voisin,  de  Didon exploité par PA Resources et à d’autres tels que ceux en production, Ashtart et Hasdrubal en Tunisie, et les champs géants d’El Bouri et d’Al Jourf en Libye.

20 000 barils/j pétrole et 100 millions pieds cubes/j de gaz

Le champ Zarat est à cheval entre deux permis portant sur des étendues de terrain, le permis  Zarat au sud et le bloc Joint Oil au nord. Les parties prenantes au permis  Zarat sont PA Ressources Tunisie comme opérateur et l’ETAP. L’ETAP avait la possibilité de détenir dans l’étendue Sud une participation directe  de 55%  dans laquelle PA Ressources conserverait 45%, et une décision sur cette option sera prise peu de temps après l’acceptation du plan de développement. L’étendue Nord est détenue par la Joint Oil, une entité conjointe entre l’ETAP (Tunisie) et la Compagnie pétrolière nationale de Libye.

Le projet de développement inclut deux phases, la phase 1 comprenant quatre puits de production et des installations de production pour le traitement et l’exportation de  20 000 barils/jour de pétrole et de 100 millions de pieds  cubes standard de gaz brut par jour. La phase 2 comprend quatre autres puits de développement, avec des installations agrandies pour porter la capacité à 40 000 b / j  de pétrole et 200 millions de mètres pieds cubes standard  de gaz brut par jour. Les premières quantités de pétrole seraient  prévues pour 2020. Le plan de développement permet d’utiliser pleinement l’infrastructure existante du golfe de Gabès pour la réinjection du CO2, l’exportation du  gaz  à partir du littoral, le traitement de gaz  onshore et l’extraction de GPL. Les installations de Zarat ont également le potentiel de servir de plaque tournante pour faciliter le développement des champs de pétrole et de gaz situés à proximité à l’Est du  golfe de Gabès, tels que le champ de gaz Elyssa de PA Ressources.

Il faut rappeler que la  compagnie pétrolière était en butte à un différend avec les autorités tunisiennes. Des difficultés qui retarderaient une de ses opérations de rétrocession, ainsi que le développement d’un gisement qui pourrait couvrir tous les besoins de l’économie tunisienne en pétrole. «En mai 2013, PA Resources a conclu un accord pour vendre à EnQuest 70% de ses intérêts et à transférer le rôle d’opérateur sur les actifs à l’étranger, notamment en Tunisie, qui comprennent les permis de Zarat et la concession de Didon. En raison de la situation politique dans le pays, la transaction n’a pas pu encore être ratifiée par les autorités tunisiennes», indique ce communiqué.

PA Resources estimait que «la clé pour conclure la vente à EnQuest d’une participation dans le permis Zarat est l’approbation par le Parlement de l’avenant n° 5 pour l’extension de la licence Zarat. Malgré les assurances données par les autorités tunisiennes que l’approbation de l’Avenant 5 est imminente, il apparaît clairement qu’une décision favorable n’est pas certaine.

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4 Commentaires

  1. moralité de l’histoire de ce grand gisement de pétrole et de gaz naturel zarat est la mauvaise gestion de ce dossier par l’ancien régime et le régime post révolution de plus 21 ans alors que le pays a un besoin urgent pour booster ses besoins et exporter le surplus pour investir dans les régions de l’intérieur c’est vraiment dommage

  2. L’achat des intérêts de PA Ressources à été faite sans consultation des techniciens de l’ETAP ce qui a entraine des pertes financières à l’état. L’ancien PDG de l’ETAP a utilisé son autorité pour finaliser cette arnaque.
    Pour ce qui est du supposé grand gisement de Zarat il est mis en vente depuis des lustres à l’international avec des dépenses publicitaires qui se calculent en millions de dollars déboursés par la compagnie Joint Oil détenue à 50%par l’état tunisien.
    Donc svp arrêtez de dire des fausses informations. On aurait dû mettre certains responsables de l’ETAP en prison.
    Avant de finir je voudrais juste souligner que Joint Oil à été créé depuis 1987 pour faire de la recherche sur le plateau continental entre la Tunisie et la Libye, les frais de fonctionnement s’élèvent à 2.5 millions de dollars /an sans jamais rien trouvé.
    Meskina touness !!!

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