Le ministère de l’Education a récemment décidé d’annuler la semaine bloquée du premier et deuxième trimestres et son maintien pour le troisième trimestre sous forme d’examens unifiés au niveau des commissariats régionaux.
Aussitôt, une vive polémique qui ne cesse d’enfler a éclaté auprès des élèves qui ont dénoncé cette mesure.
En réaction à cette annonce, plusieurs élèves dans différentes écoles du pays (Bizerte, Monastir, kébili, Sfax…) ont boycotté, lundi 12 octobre 2015, les cours, estimant que cette décision, surprenante », ne sert pas leurs intérêts.
Cette réaction intervient à un moment le ministère de tutelle a affirmé que cette démarche permettra de donner plus de temps aux enseignants pour terminer les programmes scolaires. D’ailleurs, les conseils de classe du 1er et 2 e trimestre se réuniront avant les vacances scolaires pour permettre aux parents de prendre connaissance des résultats de leurs enfants.
A rappeler qu’une circulaire portant sur le calendrier du contrôle continu au niveau des collèges et des lycées pour les 1er et 2eme trimestres a été publié. En ce qui concerne le premier trimestre, les devoirs de synthèse se dérouleront du 26 novembre 2015 au 10 décembre 2015. Ils s’étaleront au deuxième trimestre du 18 février 2016 au 3 mars. Pour le troisième trimestre, la semaine bloquée sera maintenue et les examens seront unifiés.
Le syndicat de l’éducation pour l’annulation de la semaine bloquée, mais à condition !
Le syndicat de l’enseignement du secondaire par la voix de son secrétaire général Lassaad Yacoubi a volé au secours des élèves qualifiant de « positif » leur participation dans l’opération éducative.
« L’élève demeure un acteur majeur dans ce processus et sa réaction à l’annulation de la semaine bloquée des premier et deuxième trimestres est positive malgré notre opposition à ces mouvements», a dit le syndicaliste dans une déclaration à Africanmanager avant de critiquer la décision du ministère de l’éducation, qu’il a qualifiée d’ « unilatérale ».
« On plaide pour cette décision puisque le mécanisme d’évaluation demeure très lourd d’autant plus il a engendré une perte du temps, mais la décision de l’annulation de la semaine bloquée a été prise en dehors du dialogue national sur l’éducation. C’est illogique », a-t-il dit.
Lassaad Yacoubi a saisi cette occasion pour pointer du doigt certaines divergences par rapport à cette décision. « Avec l’annulation de la semaine bloquée, l’agenda des examens demeure lourd non seulement pour les élèves, mais aussi les instituteurs et l’ensemble du corps enseignant ».
C’est la raison pour laquelle le syndicat a appelé le ministère de tutelle à tenir une réunion autour de la même table et à réviser cette décision. « Les autorités en place doivent s’employer à pour trouver un autre mécanisme propre à alléger la pression sur nos élèves, sinon la tenue des examens dans pareilles conditions entraînera certainement plusieurs failles ».
Le ministère de l’Education garde le silence….
Suite aux mouvements de protestation observés ce lundi 12 octobre 2015, par quelques élèves, Africanmanager a contacté à maintes reprises le ministère de l’Education pour avoir plus de détails sur la réaction de son département, mais toujours sans aucune réaction !
Cependant, le directeur général du deuxième cycle de l’enseignement de base et du secondaire au ministère de l’éducation, Mondher Dhouib a déclaré à la TAP, que le ministère se penche, actuellement, sur l’élaboration d’une stratégie de communication pour ouvrir le dialogue au niveau des délégations régionales sur la décision relative à l’annulation de la semaine bloquée.
Branleurs et fainéants tous unis !!