Les opérations de ratissage des montagnes et hauteurs à la recherche de terroristes se poursuivent encore dans les différents gouvernorats du pays notamment à Kasserine, au Kef et à Sidi Bouzid. Des éléments terroristes ont à, maintes reprises, menacé et attaqué les domiciles des citoyens qui habitent à proximité des montagnes. Rappelons de l’affaire et du jeune berger de 16 ans décapité par des djihadistes.
Dans une déclaration, ce vendredi 20 novembre 2015, à Africanmanager, Nassim Rouissi, membre du bureau exécutif du syndicat de l’administration générale des unités d’intervention a déclaré que le nombre des terroristes retranchés dans les monts de Kasserine et Kef ne dépassait pas les 30 éléments.
Il a, en outre, affirmé que parmi ces terroristes, plusieurs ont été abattus par les forces de sécurité et de l’armée, ajoutant, dans le même contexte, que ces terroristes ne sont plus aujourd’hui, capables d’affronter l’armée dans la mesure où ils sont devenus isolés et épuisés.
Interrogé sur la proposition faite par certains sécuritaires concernant l’armement des habitants des régions montagneuses, tout en se référant à l’expérience algérienne en matière de la lutte contre le terrorisme, Nassim Rouissi a affirmé qu’armer les riverains des montagnes n’est pas la bonne solution dans la mesure où cela pourrait être à l’origine de plusieurs problèmes.
D’après le sécuritaire, d’importantes forces de sécurité et de l’armée sont déployées toujours dans les zones montagneuses afin de protéger les citoyens, lesquels sont appelés aussi à la vigilance et à la collaboration avec les unités sécuritaires.
Pour sa part, l’expert en sécurité Ali Zarmdini a déclaré que le recours à cette mesure n’est pas une solution efficace pour protéger les citoyens contre les menaces terroristes. « A l’époque, l’Algérie avait décidé d’armer les citoyens habitant en grande masse dans les régions montagneuses pour affronter les terroristes, ce qui n’est pas le cas pour la Tunisie en raison du nombre limité des maisons qui se trouvent à proximité des zones montagneuses », a-t-il expliqué.
« Des patrouilles sécuritaires mobiles »
L’expert en sécurité a, dans le même cadre, ajouté que la meilleure façon de lutte contre le terrorisme est celle de déployer de façon continue des patrouilles sécuritaires mobiles à proximité des zones montagneuses. « Cette mesure est plus efficace afin d’éliminer les quelques terroristes retranchés sur les hauteurs».a-t-il dit.
Ali Zarmdini a, dans le même contexte, affirmé , que le Tunisien devient l’ennemi des terroristes, lesquels se sentent, aujourd’hui, de plus en plus isolés, non soutenus et rejetés par les différentes classes sociales, essentiellement par ceux habitants les zones montagneuses, et « c’est pour cette raison que les terroristes essayent de provoquer la terreur et la panique essentiellement dans les régions rurales », a-t-il dit.
Il a, toutefois, indiqué que les terroristes ne ciblent pas seulement les habitants des zones montagneuses mais aussi ceux des différents gouvernorats.
