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Tunis : La presse algérienne se lâche contre la Tunisie et son ministre de la Défense

La presse algérienne, retrouvant une « verve » mise au goût du jour, a lancé une campagne d’une rare virulence contre la Tunisie et son ministre de la Défense pour avoir, selon elle et en reprenant des déclarations qu’il aurait faites au quotidien « Achark al Awsat » paraissant à Londres, selon lesquelles le terrorisme avec lequel la Tunisie est aux prises vient de l’Algérie et de la Libye. Des journaux comme L’Expression et Ennahar, davantage  que d’en faire leurs choux gras, se sont littéralement lâchés contre l’auteur putatif de ces propos le traitant de tous les noms et vassalisant la Tunisie qui, à les entendre, serait un pays qui doit tout à son « protecteur » algérien.

« C’est  toujours plus douloureux et affligeant quand ça  vient des proches », a même osé écrire le quotidien Ennahar voyant dans Farhat Horchani un « ministre qui parle sans vergogne » et présentant l’Algérie sous les traits d’un «  grand frère qui prend bien soin de la Tunisie et la soutient », mais qui « a  poignardé dans le dos son protecteur ».

 « Cette déclaration a suscité  beaucoup d’indignation en Algérie, en particulier parmi les utilisateurs d’Internet qui comparent la déclaration de Horchani à celles faites par Sarkozy le 20 Juillet », ajoute Ennahar qui rappelle que « les mêmes propos avaient été tenus l’année dernière par un responsable régional du tourisme, ce tourisme qui a été boudé par les Européens et a sauvé cette année, comme chaque année, par les Algériens », écrit encore le journal qui a qualifié ces déclarations d’« étranges et prêtant à interrogation», dans la mesure où elles « présentent l’Algérie comme un exportateur du terrorisme vers la Tunisie ».

Et Ennahar d’ajouter : «  Les déclarations qui succèdent à celles où l’Algérie est courtisée et congratulée sont suivies par une campagne de critiques émanant soit de parties officielles, soit d’organes de presse, et ne se hissent pas au niveau des positions de l’Algérie, ce pays frère et voisin, notamment celles prises à la suite des attaques terroristes visant la Tunisie lors de l’attentat de Sousse, alors que l’Algérie a été la première à être aux côtés de la Tunisie, cependant que tous les pays ont déconseillé à leurs ressortissants de voyager en Tunisie, ce qui a amené les Algériens à lancer des campagnes sur facebook , notamment « Nous sommes la Tunisie » à l’effet de sauver le tourisme tunisien grâce aux deux millions d’Algériens environ qui se sont rendus en Tunisie à des fins de tourisme ».

 « Les déclarations qui s’en prennent stupidement à l’Algérie ne cessent pas, et c’est cela qui interpelle sur les desseins qui sont poursuivies à travers elles », se demande Ennahar.

« C’était donc ça nos frères tunisiens?, s’interroge pour sa part, le journal L’Expression. «  Ils [les Tunisiens] l’ont bien rendu au voisin algérien qui a été solidaire de toutes les épreuves aussi bien aux plans politique, militaire que touristique. L’Algérie a toujours mis la main à la poche pour venir en aide à la Tunisie ». « L’Armée algérienne a mis à la disposition du voisin de l’Est son matériel, son carburant et ses instructeurs pour une lutte efficace contre le terrorisme. Les premiers touristes qui se sont rendus en Tunisie pour briser le mur de la peur après l’attentat meurtrier qui a fait 28 morts le 26 juin dernier, dans la station balnéaire de Sousse, ont été des Algériens. Que dire encore de l’appui financier et des chèques remis au gouvernement. Il y a à peine 24 heures un accord préférentiel a été accordé aux marchandises tunisiennes. L’Algérie et la Tunisie ne sont pas amis. Ils ont toujours été des pays frères. On choisit ses amis mais on subit son frère ou, pour être juste, sa sœur… la Tunisie », s’autorise le journal à dire de la Tunisie.

Si nous avons tenu à reproduire presqu’in extenso ces extraits d’une extrême violence, c’est pour souligner l’inexplicable fureur que la presse algérienne a pris sur elle de déverser sur un pays voisin qui a toujours affiché sa sincère volonté et son indéfectible attachement à des relations fraternelles et bien ancrées dans l’Histoire avec l’Algérie, sans chercher à se soustraire à ses devoirs envers elle.

Et la Tunisie ne s’est jamais dérobée à cette ardente obligation qui a toujours été la sienne s’agissant de son voisin de l’Ouest, surtout dans les moments difficiles. Entendons par là la guerre de libération de l’Algérie et le soutien sans égal que la Tunisie, alors fraîchement indépendante, vulnérable et fragile, a apporté aux combattants du FLN qui ont fait du territoire tunisien leur seule base arrière de leur lutte contre le colonisateur français. Et les Tunisiens y ont payé le prix le plus cher, en martyrs, et en appui sans faille aux Moujahidines.

Bien mieux, pour sauvegarder ses bonnes relations avec l’Algérie frère, la Tunisie a consenti les extrêmes sacrifices qui puissent être faits, comme la cession d’une partie de son territoire pour que les relations fraternelles entre les deux pays puissent être préservées et  soient indemnes du moindre soupçon de tension.

Les  exemples abondent qui consacrent le statut de la Tunisie en tant que pays réellement frère, durablement disposé envers son voisin et aspirant à vivre à l’enseigne de la solidarité, du respect mutuel et de la coopération fructueuse pour les uns comme pour les autres. Quant à la présente campagne, chacun sait et plus encore les Tunisiens, qu’elle excessive, sans valeur, et de nul effet sur l’ordonnance des excellentes relations entre la Tunisie et l’Algérie.

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