« 1200 étudiants tunisiens ont rejoint l’Etat Islamique ‘Deach’. C’est logique », a dit Badra Gaaloul, présidente du Centre International des Etudes Stratégiques précisant que les groupes terroristes jettent actuellement leur dévolu sur les établissements de l’enseignement et sur les universités pour atteindre leurs objectifs.
Pourquoi ? C’est simple, a répondu l’experte en sécurité dans une interview exclusive accordée à Africanmanager, soulignant que ces groupent s’activent principalement dans les espaces universitaires pour de multiples raisons.
« C’est la première zone visée par les terroristes voulant embrigader cette catégorie de la population », a-t-elle noté . Et d’ajouter : « ceci pourrait s’expliquer également par une certaine frustration ressentie par les étudiants en troisième cycle concernant la situation actuelle. De même, ils sont conscients que leur avenir est encore incertain et que les possibilités d’intégration dans le marché du travail demeurent difficiles. Pis, ces étudiants ne cessent d’exécrer la classe politique tunisienne qui est en train de faire des promesses, mais jamais sans rien faire pour les tenir ».
Badra Gaaloul a dans ce cadre assuré qu’un sentiment de haine est observé chez les étudiants par rapport aux hommes politiques. Elle a par ailleurs signalé qu’elle ignore encore les raisons de ce sentiment.
Sur un autre plan, elle a signalé que l’enrégimentement de nos jeunes est encore facile étant donné que le terrain est propice et il est encore difficile de contrôler tout le territoire tunisien plus précisément es zones intérieures qui sont la cible principale des organisations terroristes sous prétexte de marginalisation, d’exclusion et de pauvreté.
Dans le même ordre d’idées, Badra Gaaloul n’a pas manqué d’exprimer sa crainte étant donné que Ramadan est l’un des mois les plus importants pour enrôler un grand nombre de jeunes.
Wiem Thebti
