AccueilLa UNETunisie : Ali Laârayedh hausse le ton et menace les salafistes

Tunisie : Ali Laârayedh hausse le ton et menace les salafistes

« Le ministère ne tolèrera plus les menées et pratiques qui risquent de nuire et porter atteinte à la sécurité des citoyens et surtout la stabilité du pays » c’est qu’ a affirmé Ali Laârayedh, le ministre de l’Intérieur, ce jeudi 31 mai, lors d’une conférence de presse tenue dans le but de faire le point sur la situation actuelle que vit le pays avec les vagues de violences, tout en insistant sur l’importance d’activer les politiques sécuritaires adoptées afin de réaliser les objectifs escomptés.

Un discours fort a été adressé aux différentes composantes de la société civile et surtout celles qui veulent également entraver le processus de la sécurité en Tunisie.

 

En effet, et d’après Ali Laârayedh, la Tunisie postrévolutionnaire fait face à des nombreux défis qui agitent encore les différents acteurs. Parmi ces défis, il a cité la violence qui a rang de souci majeur suscitant sans doute un sentiment grandissant l’incertitude auprès des citoyens.

Dans ce cadre, le ministre a affirmé qu’«Il y a des violences individuelles et des violences en bandes organisées. Dans ces dernières, on trouve les violences criminelles, politiques et même religieuses. A cela s’ajoutent les violences exercées sous des prétextes d’essence sociale» avant de préciser que « ces des violences se manifestent sous la forme de sit-ins et de barrages de routes ».

Le ministre s’est attardé sur les violences religieuses. Et sur ce registre, il a parlé des salafistes. Selon lui, deux types des salafistes existent. Des salafistes intellectuels qui vivent pacifiquement et n’imposent pas leurs convictions et opinions. Ensuite et surtout les autres, c’est-à-dire les salafistes qui veulent imposer un mode de vie, un mode de société, et qui pratiquent la violence.

Un climat encore inquiétant, au sujet duquel le ministre a annoncé la redynamisation des politiques sécuritaires adoptées, rappelant l’état d’urgence, décrété en Tunisie et qui est toujours en vigueur. « Bien qu’il ne soit pas vraiment respecté, l’état d’urgence est en vigueur, et ceci nous dicte de prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir la sécurité dans le pays »

De même, il a mis l’accent sur la réactivation de la loi n°4 de 1969 régissant les rassemblements sur la voie publique et les manifestations et qui autorise l’intervention policière jusqu’à l’usage de balles réelles en cas d’attaques contre des institutions souveraines, telles que les casernes de police. « Notre politique future est de mettre fin aux violences et d’appliquer la loi dans toute sa rigueur » a-t-il prévenu.

Bientôt, une circulaire régissant l’action syndicale

Sur un autre plan, Ali Laârayedh n’a pas manqué d’épingler certains syndicalistes ayant des appartenances politiques, désireux de provoquer les troubles. Et là, le ministre, visiblement très remonté contre ces syndicalistes, a annoncé, « la publication, dans un avenir proche, d’une circulaire régissant l’action syndicale, et ce conformément aux normes et règles appliquées dans les pays avancés ».

Une démarche stratégique qui vise l’instauration de la transparence et de la démocratie. Chose qui ne se fera qu’à travers la pédagogie des citoyens. Vaste programme !

Wiem Thebti

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -