AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelTunisie : Les corps sécuritaires veulent être protégés

Tunisie : Les corps sécuritaires veulent être protégés

Suite à l’échec des négociations entre le ministère de l’Intérieur et les syndicats des forces de la sécurité intérieure concernant les conditions de travail et la protection réclamée, un mouvement de protestation a eu lieu, ce jeudi 31 octobre à la Kasbah, réunissant entre 5000 et 8000 agents de divers corps sécuritaires.

Organisé à l’appel du syndicat général de la garde nationale en collaboration avec le syndicat des fonctionnaires de l’administration générale des unités d’intervention et le comité constitutif du syndicat général de la sécurité publique, ce rassemblement, considéré « légitime », est néanmoins le plus important puisqu’il s’agit, selon les protestataires, d’une forme d’escalade face à l’indifférence du ministère de l’Intérieur à leurs revendications.

Les manifestants ont scandé des slogans tels que « Ne touchez pas nos structures syndicales », « Nous demandons une loi qui protège les policiers et leurs établissements », « Pour une sécurité neutre ».

Des revendications encore sans réponse

Mehdi Bechaouch, porte-parole officiel du Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention nous a indiqué que les revendications sont d’ordre social et professionnel et loin de toutes formes de tiraillements politiques.

D’après Bechaouch, les revendications concernent également l’institution de législations incriminant l’agression des agents de police et l’amendement de certains articles du statut régissant la profession.

Pour les revendications d’ordre financier, elles portent sur l’homologation des salaires des forces de sécurité intérieure avec ceux de l’armée nationale ainsi que l’augmentation des primes notamment le prime de risque, l’arrêt du système de travail de douze heures

 

D’autres demandes sociales concernent l’amélioration des prestations de santé et du régime des Mutuelles et les critères d’octroi des logements. A cela s’ajoute la création d’un hôpital hospitalo-universitaire pour les forces de sécurité intérieure à l’instar de l’hôpital militaire de Tunis.

Pour les agents révoqués et qui ont été réintégrés après le déclenchement de la révolution, Mehdi Bechaouch a mis l’accent sur l’importance de régler leur situation en matière de retraite, de couverture sociale et d’avancement de grade.

Aussi, parmi les autres demandes, on cite la création d’un fonds pour les accidents, qui aura pour mission d’assurer la dignité des familles des agents en cas d’accidents ou de décès durant l’accomplissement du devoir.

Une instance nationale pour reformer le corps sécuritaire

Sur un autre plan, les protestataires ont insisté sur la nécessité de réformer l’institution sécuritaire pour qu’elle soit républicaine, neutre, et au service de tous les citoyens. D’ailleurs, l’une de leurs revendications appelle à la création d’une instance nationale pour la réforme du corps sécuritaire.

Wiem Thebti

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